JEUX OLYMPIQUESQuelles sont les préconisations du rapport Onesta pour le sport français?

Paris 2024: Claude Onesta a rendu son rapport, quelles sont ses préconisations?

JEUX OLYMPIQUESL’ex-manager des Experts avait été missionné par la ministre Laura Flessel…
Claude Onesta lors d'une conférence de presse, le 23 juin 2016.
Claude Onesta lors d'une conférence de presse, le 23 juin 2016.  - J.E.E/SIPA
Nicolas Camus

N.C. avec AFP

Identifier dès maintenant les sportifs «médaillables» en 2024 et leur donner les moyens pour réussir: Claude Onesta propose de créer un nouveau statut d'athlètes «haute performance», dans des préconisations remises au ministère des Sports et rendues publiques mardi.

Une fois intégré dans cette liste, qui va au-delà de l'actuelle classification de «haut niveau» du ministère des Sports, l'athlète et son entraîneur devront «bénéficier d'un niveau de revenus minimum décent et d'un statut d'assuré social indispensable pour eux et leur famille», préconise le rapport de 33 pages diffusé sur le site du ministère.

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Les athlètes seraient sélectionnés au sein de leur fédération par leur «directeur de performance», une nouvelle fonction préconisée par la mission Onesta. Leur statut sera validé par la structure «Performance 2024», dont la création a été annoncée lundi soir par la ministre des Sports Laura Flessel et qui sera présidée par l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de handball.

«Il faut pouvoir admettre que sur certaines périodes de préparation olympique et paralympique, les "médaillables+" investissent 100% de leur temps dans leur projet de conquête de podiums», écrit Claude Onesta. «Certaines fois, le "double projet" sport-étude ou sport-travail ne sera plus réalisé concomitamment mais successivement, et ce pour correspondre aux exigences de disponibilité et de récupération nécessaires au projet de haute performance», ajoute-t-il.

Chargé par Laura Flessel d'une première réflexion en septembre, au lendemain de l'obtention des Jeux olympiques pour Paris en 2024, Claude Onesta dresse un état des lieux très mitigé, prévoyant des résultats en stagnation aux jeux d'été 2020 à Tokyo (45 médailles), loin de l'ambition affichée par la ministre de 80 médailles à Paris-2024.

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«Il apparaît que nous sommes en train de décrocher dans des disciplines fortement pourvoyeuses de médailles. On espère que ces faibles résultats seront temporaires mais dans certains cas ils semblent devoir durer... on peut citer le judo masculin derrière Teddy Riner, la natation course, et bien d'autres», s'inquiète l'ancien sélectionneur. Pire du côté paralympique: «la situation est beaucoup plus préoccupante, la France semble devoir reculer du 12e au 18e rang mondial entre 2016 et 2017».

Selon le rapport, les fédérations ne sont pas suffisamment portées sur les «gains marginaux» que représentent la préparation mentale ou l'innovation technologique, et l'Insep (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance) pas suffisamment adapté aux sportifs de très haut niveau.