On est loin du stade Chaban-Delmas et d’un match intense de l’UBB en cette matinée de janvier. Darly Domvo et Johan Aliouat, arrière et deuxième ligne du club, nous attendent pour une fois sur un autre terrain beaucoup plus calme. Les deux joueurs de l’Union Bordeaux-Bègles viennent, en effet, d’ouvrir un centre de thérapie par résonance magnétique. Une nouvelle aventure pour eux.

Il faut dire que le monde médical, ils commencent (malheureusement) à bien le connaître. Darly Domvo est tout simplement poursuivi par un chat noir (deux ruptures des ligaments croisés du genou et une luxation de la cheville) alors que Johan Aliouat se remet de son côté d’une rupture des ligaments croisés. C’est ce dernier qui a découvert cette nouvelle technique venue d’Allemagne : « Sept mois après mon opération, j’avais toujours des douleurs et le genou gonflait encore très souvent. Un ami m’a conseillé de passer dans cette machine et après quelques séances, j’ai pu reprendre le rugby sans gêne. »

La résonance magnétique pour traiter les douleurs articulaires, tendineuses ou musculaires

Le deuxième ligne décide alors de faire des recherches pendant plusieurs mois avant de se lancer dans le grand bain et d’ouvrir son centre MSBT en s’associant à son coéquipier et à son père. Les deux hommes achètent leur propre machine. Selon leurs dires, elle peut soulager les douleurs grâce à la résonance magnétique : l’arthrose, l’ostéoporose, les déchirures musculaires, les tendinites chroniques, les ruptures partielles de ligaments, les hernies…

Alors comment se déroule une séance ? « La thérapie par résonance magnétique nucléaire est mise en œuvre conformément à la prescription de : 5 à 9 séances de traitement consécutives, d’une heure par jour. La zone à traiter est placée au centre d’un système à air pulsé ouvert et complexe. Les patients sont mis dans une position assise ou couchée. Le procédé de résonance magnétique nucléaire est commandé par une carte à puce de traitement, qui est spécifiquement programmée individuellement, après l’établissement du diagnostic par un médecin. »

Faire connaître cette nouvelle technique au grand public

« C’est complémentaire de la kiné. Il ne faut pas faire que le traitement », ajoute l’arrière de l’UBB. Avec son associé, ils ont par exemple récemment reçu la visite de l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux, Benoît Trémoulinas, qui souffre d’arthrose aux genoux. Mais l’objectif n’est pas uniquement de s’adresser aux sportifs de haut niveau mais aussi au grand public. Même si une séance d’une heure coûte près de 180 euros.

Les deux rugbymen bordelais travaillent aujourd’hui en priorité sur la communication autour de leur nouvelle machine. Pour montrer tout le travail qu’il reste à faire sur le sujet, Johan Aliouat cite l’exemple de son coéquipier qui « malgré plusieurs graves blessures n’en n’avait jamais entendu parler en France alors que ça aurait pu l’aider. »