Lorsqu’à la fin de saison, on regardera dans le rétro pour voir comment le Racing a réussi à se maintenir en Ligue 1 (ou pas… mais plutôt oui…), on cochera peut-être ce match du 20 janvier.

Ce fameux samedi soir quand, à la sortie de trois défaites de suite en championnat et sur une pelouse boueuse, le Racing a su redémarrer en s’imposant à la Meinau face à Dijon (3-2), concurrent direct au maintien.

>> L’importance du match Strasbourg-Dijon n’avait échappé à personne

On aura sûrement encore en tête cette image du coach Thierry Laurey pousser un soupir de soulagement après la transformation du second penalty par Lala, permettant à Strasbourg de reprendre définitivement l’avantage à la 79e face à des Dijonnais revenus dans la partie.

L’avenir nous le dire assez vite, mais on s’est demandé si ce Strasbourg-Dijon pouvait finalement servir de déclic aux Alsaciens : « Oui parce que c’est la première victoire en championnat en 2018. Elle fait vraiment du bien au moral parce que quand tu gagnes 2-0 et que tu te fais revenir au score, dans les têtes on n’est pas au mieux, répond le défenseur Pablo Martinez. Au final, tu arrives à arracher cette victoire. Donc ça te donne un coup pour le reste de la saison. Surtout sur un concurrent direct. On voit ce soir que, même si on ne veut pas trop parler du classement, la victoire fait vraiment du bien. »

Tu m’étonnes : samedi soir, le Racing pointait à la 10e place de Ligue 1, avec cinq points d’avance sur la zone de relégation.

« Pour être honnête, si on commence à regarder le classement à mi-janvier, (sifflet) on va stresser dur ! Ce qui est important c’est d’avoir des rendus sur le terrain qui te permettent d’envisager de gagner des matches, estimait le coach strasbourgeois Thierry Laurey. Si t’as ça, ben t’en gagneras. On a rendu une copie un peu plus propre à ce niveau-là. »

« « Malheureusement on a un ADN qui fait qu’on va toujours de l’avant. C’est dû au public, dû par moments à un petit manque d’expérience parce qu’en National ou en Ligue 2 t’as tendance à jouer comme ça. En ligue 1, il faut faire un peu plus attention. Nous, quelques fois on se brûle. Il y a quelques grains de sable qui viennent enrayer la machine. C’est devenu des détails aujourd’hui alors que c’était des graviers au début de saison. Mais il y a toujours des choses à améliorer. » »

Ah tiens, parlons-en du début de saison. Lors du cycle aller, le match à Dijon avait déjà été un petit tournant. Après quatre défaites en championnat, le Racing avait arraché le point du nul en fin de rencontre en Bourgogne. Avaient alors suivi quatre matches (dont une victoire en coupe de la Ligue) sans défaite.

Trois réceptions en quatre matches

Après avoir jeté un coup d’œil au calendrier, on se dit que les Alsaciens pourraient répéter leur série : ils iront à Lille (18e) puis recevront Bordeaux (12e) et Troyes (15e) à la Meinau. Avec un tour de chauffe jeudi à 21h et la réception du Losc en coupe de France.

L’attaquant Jérémy Blayac l’affirmait, lui, avant le match contre Dijon, la période qui arrive « est cruciale. Ces prochains matches vont être importants. Même si on a pris pas mal de points contre des équipes supérieures à nous, et ça prouve qu’on est capable de hausser notre niveau de jeu, ce sont sur ces matches que se jouera notre maintien. Il faut qu’on arrive à se créer un petit matelas pour travailler jusqu’à la fin de saison dans la sérénité. » Et conquérir avec une frappe offensive retrouvée samedi, après trois journées de mutisme en championnat, un maintien en Ligue 1.