Prendre un coach, faire une coupure... 15 idées pour sortir Kristina Mladenovic de la lose
TENNIS•Kristina Mladenovic a essuyé son 15e revers consécutif au premier tour de l'Open d'Australie...W.P.
Kiki ne s’en sort plus. Mais vraiment plus. La joueuse française a essuyé un 15e revers de rang au premier tour de l’Open d’Australie contre la 104e mondiale. Depuis la fin du mois de juillet au tournoi de Washington, elle n’a donc plus levé les bras au ciel, sauf de frustration. Six mois sans victoire, c’est long. On a donc décidé d’aider Kiki à s’en sortir, en lui donnant nos 15 idées plus ou moins sérieuses pour retrouver le chemin de la gagne, avec, pour certaines d’entre elles, l’avis éclairé de Jean-Paul Labedade, psychologue du sport.
>> Prendre un coach : Depuis la fin de sa collaboration avec Georges Goven au mois de décembre… 2016, Kiki Mladenovic se la joue autodidacte. Bien que cela ait payé sur la première moitié de 2017, il semblerait que la méthode ait ses limites. Il serait temps d’engager un nouveau coach, Kristina.
L’avis de Jean-Paul Labedade : « Je lui conseille vivement d’explorer d’autres possibilités. Quand on est malade et qu’on se rend compte qu’un cachet d’aspirine n’y change rien, ce n’est pas en doublant la dose que les choses se remettent en place. »
>> Engranger de la confiance sur le circuit challenger : Ce n’est pas franchement l’option la plus réjouissante pour une joueuse qui faisait partie du gratin mondial il y a une poignée de mois, mais pourquoi ne pas l’envisager, histoire de se réhabituer au goût de la victoire et engranger de la confiance ?
>> Tester la coupure à la Nadal, Federer et Djoko : Le tennis est un sport épuisant aussi bien physiquement que mentalement. Parfois, il faut savoir s’arrêter pour surcompenser. Nadal et Federer ont prouvé à quel point cela pouvait être efficace. Bon, ok, ils ont aussi un peu plus de talent, mais ça vaut quand même le coup d’essayer, non ?
L’avis de Jean-Paul Labedade : Se reposer peut permettre de se relancer, de relancer la machine. Mais ce n’est pas la panacée, ça ne répond pas à tous les problèmes. Si le problème est lié à, admettons, la maladie d’un proche, une coupure n’y changera rien.
>> Disputer un match contre un membre de la rédaction de 20 Minutes : On a beau posséder de bons joueurs de tennis dans nos rangs, pas sûr que ça suffise pour battre Kristina Mladenovic, en forme ou pas d’ailleurs. Mais par amour de la patrie, on est prêt à se faire piétiner si ça permet au bout à Kiki d’enflammer Roland-Garros en mai-juin.
>> Faire un stage à Benevento : Perdre n’est pas une fatalité. Regardez le dernier de Serie A, Benevento. Le parallèle est d’autant plus saisissant que l’équipe italienne a perdu 15 fois avant de concéder un match nul salvateur. Et vous savez quoi ? Ils restent sur une série de deux victoires de suite.
>> Demander à Dominic Thiem de jouer à sa place : C’est officiel depuis la fin du mois de décembre : l’Autrichien et la Française sont en couple pour le meilleur et peut-être le pire. Ça tombe bien, Kiki a besoin d’aide. Donc Domi, t’es gentil, t’enfiles une perruque, tu mates deux, trois tutos make-up et un tu grimpes coller des tweeners au circuit WTA pour voler au secours de ta douce. Merci d’avance.
>> Se réconcilier avec Caroline Garcia : Le karma ne pardonne pas. Pas très sympa envers Caro Garcia, qui avait décidé l’an passé de tirer un trait sur la Fed Cup pour se concentrer sur sa carrière individuelle, Mladenovic est allée jusqu’à mener une escalade ironique sur Twitter, accompagnée d’Alizet Cornet et Pauline Parmentier, quand Garcia avait annoncé son forfait pour un match de Fed Cup auquel elle avait été convoquée malgré tout. Le karma ne pardonne pas, il faut donc inverser la tendance et se réconcilier avec celle qui est désormais de loin, très loin la meilleure joueuse française du circuit.
L’avis de Jean-Paul Labedade : L’idée d’une réconciliation avec Caroline Garcia, que ce soit en privé ou en public, peut-être une bonne idée, surtout si c’est la cause de ses ennuis. Car je pense, mais ce n’est qu’une hypothèse, que cette spirale ne vient pas de son tennis. Le tennis est là, enfermé dans sa tête et son corps, et elle ne sait pas comment retrouver la clé de cette boîte.
>> Apprendre trois langues supplémentaires (on sait jamais) : Elle en parle actuellement six. Ça peut toujours servir pour déstabiliser ses adversaires étrangères.
>> Faire appel à un marabout : On en vient à croire que cette série de défaites est la conséquence d’un acte de sorcellerie, il faut donc soigner le mal par le mal. Ou dégoter un sorceleur. Coucou, The Witcher.
>> Jouer sur le Suzanne Lenglen : On se souvient comme d’hier de la leçon de tennis infligée par Mladenovic à Garbiñe Muguruza sur l’ocre du Lenglen à Roland-Garros 2017. Bizarrement, déjà, quand elle était repassée sur le central, elle avait perdu. Il n’y a que sur le Lenglen qu’elle est imbattable, donc organisez-y une exhibition contre Sharapova qu’elle se fera un plaisir de broyer pour revenir sur le devant de la scène.
>> S’entraîner avec Marion Bartoli : En plus l’ex-vainqueure de Wimbledon est sympa, elle avait donné dans L’Equipe son mode d’emploi pour revenir au top. « Quand je suis au Centre national d’entraînement (CNE), j’arrive à 9 heures et je repars à 21 heures. Je fais entre 3h30 et 4 heures de tennis par jour, 2 heures à 2h30 de physique plus la récup, les kinés. Entre les séances, je fais une petite sieste juste derrière. »
>> Songer au salbutamol : La ventoline, Froome, etc. Comment ça, on dérape ?
>> Demander conseil à Gilles Simon : Gillou n’a évidemment pas connu de série comparable à celle de Mladenovic, mais le Français était complètement au fond du trou l’an passé au point de songer à la retraite. Aujourd’hui, il renaît : six victoires (il a remporté le tournoi de Pune) et une seule défaite en 2018,
L’avis de Jean-Paul Labedade : « Demander conseil à Gilles Simon peut être intéressant. Il faudrait voir avec lui ce qui a fait qu’il a retrouvé sa dynamique, comment il s’est sorti de sa mauvaise spirale. »
>> Refaire le truc de winner de Wawrinka quand elle gagne des points importants : Là encore, remember Roland 2017. C’était un peu agaçant à force, mais au moins ça avait l’air de fonctionner.
>> Faire un stage avec les biathlètes français : Pour le mental. Et pour la gagne.