Le timing des remises de récompenses entraîne parfois des situations curieuses. Prenez Zinédine Zidane, par exemple. Le coach du Real Madrid a reçu lundi le trophée - dix fois mérité - d’entraîneur français de l’année 2017 par France Football, alors qu’il est en train de vivre sa période la plus compliquée depuis qu’il exerce. Interviewé par l’hebdomadaire ce mardi, l’homme aux huit trophées remportés en 19 mois de carrière (deux Ligues des champions, une Liga, deux Supercoupes d’Europe et une d’Espagne, deux Coupe du monde des clubs) garde le moral. Il entend se servir de cette mauvaise passe.

« J’ai envie de montrer que je peux être un bon entraîneur aussi dans la difficulté. Elle ne me fait pas peur. Je suis armé contre ça, assure Zizou. Des gens peuvent penser que tout est toujours simple pour moi, que je fais tout à l’instinct, mais c’est faux ! Que ce soit comme joueur ou comme entraîneur, j’ai bossé (…) Aujourd’hui, oui, le danger est là, mais je ne vais pas changer. »

Aujourd’hui, le Real compte 16 points de retard sur le Barça en championnat et Zidane sait qu’une grande partie de son avenir se jouera en Ligue des champions, où il s'apprête à affronter le PSG. Que ce soit pour lui ou pour son homologue parisien Unai Emery, cette double confrontation en 8e de finale, en février-mars, vaudra cher.