Marion Bartoli dit tout. Dans une grande interview accordée à L'Equipe mardi, la championne se confie sur ce qu’elle a traversé ces derniers mois et les raisons de son retour à la compétition, officialisé en décembre. Sur la première partie, à savoir sa chute de poids spectaculaire et le virus qui a failli l’emporter, elle charge notamment un ex-petit ami, qui a selon elle tout déclenché.

« J’ai beaucoup maigri avant le virus en raison de mon ex qui m’a fait vivre une vie d’enfer. C’était vraiment un connard absolu, raconte-t-elle. Je [l’ai] rencontré en mai 2014, et tous les jours, il me disait que j’étais grosse. Tous les jours. Il voyait une fille mince dans la rue, il me disait : "Tu as vu comme elle est mince et belle". (...) J'ai perdu beaucoup de poids, j'étais faible et j'ai chopé un truc en Inde qui m'a achevée. »

Des journées de douze heures au Centre national d’entraînement

Un peu plus d’un an seulement après avoir touché le fond, au moment de Wimbledon en 2016, Marion Bartoli s’inflige désormais des journées de douze heures au Centre national d’entraînement (CNE) - « quatre heures de tennis, deux et demie de physique plus la récup' » - pour préparer son retour. Sans crainte pour sa santé. « Je n’ai pas l’impression de me mettre en danger. [Sinon], j’arrêterais. J’ai passé tous les tests médicaux, tout tient. Si je vois que ça devient dangereux, j’annulerai mon retour », assure-t-elle.

Aujourd’hui, l’ancienne vainqueure de Wimbledon (2013) doit encore perdre entre cinq et sept kilos pour être à son poids de forme. Si tout se passe bien, elle compte revenir lors du tournoi de Miami (20-30 mars) avant d’enchaîner par Madrid, Rome et Roland-Garros.

En tout cas, dans son esprit, elle ne reviendra pas pour faire de la figuration. « Je ne vais pas revenir pour être 100e mondiale. Si en février, je joue top 100 et que je ne me prends que des branlées [à l’entraînement] contre des top 30, je me poserai des questions, dit Bartoli. Sans prétention, avec ma carrière, ça me paraît logique. Je ne reviens pas à 33 ans pour être entre 80 et 100, ça n’a aucun intérêt. »