RUGBYLe plan de sauvetage du XV de France a commencé pour Brunel et ses adjoints

XV de France: «On n’a pas le choix, on ira au plus simple», le plan de sauvetage des Bleus a commencé pour Brunel

RUGBYLe nouveau sélectionneur des Bleus a lancé son mandat ce lundi devant la presse...
Nicolas Camus

Nicolas Camus

Ça y est, le nouveau staff du XV de France est au boulot. Après la tempête de la fin décembre, qui a emporté Guy Novès et fait soulever de nombreuses questions sur la future organisation à la tête des Bleus, le nouveau sélectionneur Jacques Brunel a commencé à tout remettre en ordre, lundi à Marcoussis. Avant de se réunir dans l’après-midi avec tous les entraîneurs du Top 14 pour affiner la stratégie de sauvetage des Bleus sur les prochains mois, il a rappelé devant la presse son objectif premier : préparer le Tournoi des VI Nations, qui débute le 3 février contre l’Irlande au Stade de France.

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« L’aventure débute véritablement. Je n’ai pas encore pu échanger avec mes adjoints sur le Tournoi en tant que tel. Il va falloir être concis, simple, que les joueurs s’approprient rapidement ce qu’on veut mettre en place, prévient l’ancien de Bordeaux-Bègles. Le niveau international est basé sur l’intensité, la vitesse, ce sont les critères fondamentaux. On sera sur cette ligne-là. On n’a pas le choix, il va falloir faire au plus simple… même si c’est compliqué, de faire simple. »

La formule est bien trouvée et décrit habilement le flou qui règne à Marcoussis. En dehors des trois adjoints officialisés - Jean-Baptiste Elissalde, Julien Bonnaire et Sébastien Bruno -, on ne sait encore pas grand-chose. Ni si des entraîneurs répondront à l’appel de Bernard Laporte pour apporter leurs compétences au XV de France, ni si la liste Elite des 45 joueurs protégés est encore d’actualité pour former le groupe, par exemple.

« Est-ce que cette liste a encore lieu d’être aujourd’hui, je ne suis pas sûr, avance Brunel. Certains n’ont pas beaucoup joué, d’autres sont blessés. On peut faire la sélection sans être contraint par cette liste, en revanche elle contraint les clubs. On va discuter, savoir s’il faut la restreindre, la changer. »

En attendant, il faudra faire avec ceux qui sont là, grosso modo les mêmes que ceux qui ont coulé lors des tests de novembre. « Il y a surtout un gros manque de confiance des joueurs, c’est criant, juge Julien Bonnaire. On n’a pas beaucoup de temps avant l’Irlande, on va déjà essayer de bosser là-dessus. Ce n’est pas l’abattoir, il faut venir ici avec le sourire jusqu’aux oreilles. »

« Le fait qu’il y ait un changement, ça doit interpeller »

« Il y a toujours du boulot techniquement, mais surtout dans les têtes, insiste Elissalde. Pour que cette confiance arrive, il faut insister sur nos points forts, ceux du staff et ceux des joueurs. » « Le fait qu’il y ait un changement, ça doit interpeller, complète le sélectionneur. On va partir sur des bases simples, un cadre bien défini dans lequel les joueurs vont, j’espère, se sentir bien. » On l’a bien compris, le temps presse et si la révolution doit venir, elle attendra. Si jamais elle arrive un jour.

On a vu ce qu’il est advenu de Guy Novès et de ses principes de jeu, Jacques Brunel aussi. S’il faut gagner moche lors du Tournoi, il ne s’en privera certainement pas. Et personne ne lui voudra, surtout avec une première à la maison contre l’Irlande. « Ce match est fondamental », sait le sélectionneur, qui n’aurait sûrement pas dit non à une entame un peu plus douce, par exemple là où il a longtemps exercé, en Italie.