JO 2018: Un Russe sur deux estime que la suspension est l'oeuvre de «forces étrangères»
SONDAGE•Etonnant, non?..N.C. avec AFP
La théorie du complot dénoncée par le vice-Premier ministre Vitali Moutko trouve un écho dans la population du pays. Près d'un Russe sur deux estime en effet que «des forces politiques étrangères» sont responsables de la suspension de la Russie des Jeux olympiques d'hiver 2018 pour dopage institutionnalisé, selon une étude publiée vendredi par l'institut de sondage public Vtsiom.
Si 45% de personnes interrogées penchent pour cette thèse, 29% des sondés estiment que ce sont les «fonctionnaires du monde sportif» russe qui sont responsables de cette suspension prise par le Comité olympique international (CIO), tandis que les organisations sportives internationales, comme le CIO ou l'Agence mondiale antidopage (AMA), sont désignés par 28% des répondants.
Les sportifs eux-mêmes ne sont considérés coupables de cette décision que par 7% des sondés. Alors que le Comité olympique international (CIO) a autorisé les sportifs russes intègres à concourir sous la bannière olympique, 62% des personnes interrogées par le centre Vtsiom soutiennent la décision russe de participer aux Jeux dans ces conditions, 33% seulement estimant que Moscou devrait boycotter les compétitions.
Des Russes sous bannière olympique
Ce sondage auprès de 1.200 personnes a été effectué les 14 et 17 décembre, plus d'une semaine après l'annonce du CIO que la Russie ne pourrait pas participer aux JO 2018 de Pyeongchang, organisés du 9 au 25 février.
La Russie a été suspendue par le CIO en raison du programme de dopage institutionnalisé mis au jour par une commission d'enquête de l'AMA, mais le CIO a admis des sportifs russes «propres» à y participer sous drapeau olympique, à l'issue d'une sélection qui sera effectuée par un panel de l'organisation olympique.