FOOTBALL«On vit des moments très compliqués», reconnaît Moulin, coach d'Angers

FC Nantes-Angers: Moulin menacé? «Cette question, il faut la poser à qui de droit», répond le coach angevin

FOOTBALLLe SCO, battu (1-0) à Nantes ce dimanche, ne décolle pas de sa 19e place...
David Phelippeau

David Phelippeau

L'essentiel

  • Le SCO, qui a perdu (1-0) ce dimanche à Nantes, n'a plus gagné depuis le 14 octobre.
  • Stéphane Moulin, coach d'Angers, ne dissimule pas son inquiétude... et son impuissance.

Un succès sur les 16 derniers matchs de Ligue 1 ! La descente aux enfers d’Angers ne s’arrête pas. Ce dimanche, les hommes de Stéphane Moulin ont été vaincus (1-0) chez le voisin nantais. Ils restent donc à la 19e place au classement, avant la réception de Troyes, mercredi. Face à des Nantais pourtant réduits à dix après l’expulsion de Bammou (65e), les Angevins n’ont rien montré offensivement. C’est simple, ils n’ont pas cadré un seul tir ! Une impuissance que le coach angevin Stéphane Moulin ne cache pas…

Quelle est votre réaction après ce nouveau revers ?

Je ne veux pas parler d’injustice car je n’aime pas ce terme, mais c’est une énorme déception car on perd sur un fait de jeu [penalty de Sala à la 24e]. Je trouve qu’on a fait jeu égal avec les Nantais, même avant leur expulsion [Bammou à la 65e]. Le regret c’est de perdre un match qu’on ne devait jamais perdre. Malheureusement, on a toujours un petit truc qui vient nous perturber, et dans le mauvais sens évidemment. C’est une déception de plus. J’ai aimé toutefois le comportement de mes joueurs, ils ont joué crânement leur chance. Sans complexe. Mais on a été rattrapé par un manque de justesse technique évident. Je crois qu’on n’a pas cadré un tir.

On sent beaucoup d’impuissance offensive chez vos joueurs ?

Oui ça peut ressembler à ça et c’est un très mauvais sentiment car c’est ce qu’il y a de pire dans le foot. Ce n’est pas faute d’essayer. On amène jusqu’à 25 mètres du but et après c’est plus difficile.

Avez-vous des explications à ça ?

Je n’ai pas les explications, vous vous doutez bien. J’ai mis deux attaquants depuis trois matchs pour se donner plus de chances… On a changé de système, de joueurs. On tente des choses. Mais, on a un problème assez flagrant sur nos phases offensives, il y a toujours un parasite technique qui fait que les actions ne vont pas au bout.

On vous sent impuissant vous aussi…

Moi, je fais mon travail. Je cherche pour essayer de trouver des clés. Le trousseau est énorme. Je n’ai pas trouvé la bonne clé. Moi, je ne joue pas. Je fais mon travail du mieux possible. Les résultats valident tout ça, et là, ils ne valident pas.

Il faudra pour le SCO recruter au mercato d’hiver ?

Je pense qu’il le faudra car on est en difficultés dans tous les domaines.

Et mercredi, vous recevez Troyes…

Oui, il faut prendre les trois points car on en a besoin et on n’a pas gagné encore chez nous. Et si on gagne ce match-là, on aura l’esprit libéré et on sera un peu apaisé. Aujourd’hui, on vit des moments super compliqués. Et c’est difficile de vivre bien des mauvais moments.

Vous sentez-vous menacé ?

Moi, ce n’est pas mon travail. Je donne le meilleur de moi-même pour mon équipe et pour mon club. Cette question, il faut la poser à qui de droit. Moi, je suis droit dans mes bottes comme toujours. Je sais très bien qu’un entraîneur qui est 19e est un coach pas au mieux. D’abord, psychologiquement, il faut être solide. Il faut rester debout et relever même tout le monde.

A Angers, il y a une forte cohésion entre vous, votre président (Chabane) et votre directeur sportif (Pickeu)…

Oui, c’est vrai. Je ressens ça. Maintenant, je sais que dans le foot pro, les résultats l’emportent sur le reste car il y a des gros enjeux. Je sais que quand ça ne marche pas, un entraîneur peut être en danger. J’ai confiance en mon travail, mon groupe et mes dirigeants.