Stade Rennais: Pourquoi une victoire à Metz vaudrait plus qu'un exploit ou deux contre le PSG
FOOTBALL•Roux-Rivière-Nguette > Mbappé-Cavani-Neymar...Jeremy Goujon
L'essentiel
- Avant d'affronter successivement (et plusieurs fois, pour deux d'entre eux), l'OM, le PSG et Monaco, le SRFC se rendra samedi à Metz, bon dernier de la Ligue 1.
- Alors que tout ne sera que bonus dans les semaines à venir (surtout en Coupe de France), les trois points sont obligatoires dans l'Est. Sinon...
Tout le monde en parle depuis le tirage au sort des 32es de finale de la Coupe de France.
En héritant une nouvelle fois du PSG, le Stade Rennais voit se profiler un calendrier dantesque : l’Olympique de Marseille en Coupe de la Ligue (13 décembre), Paris en Ligue 1 (16 décembre), Monaco pour boucler la phase aller (20 décembre), re-PSG, donc, en Coupe (6 ou 7 janvier 2018) et re-OM aussi, en championnat (week-end du 13 janvier). Sauf que le match le plus important, dans tout ça, sera le déplacement à Metz, samedi (20 heures).
Parce qu’il y aura une invincibilité à préserver. Pendant longtemps, Saint-Symphorien fut une terre hostile aux Rouge et Noir. Le 18 mars 2006, Yoann Gourcuff mit ainsi fin à plus de 33 ans d’insuccès en Lorraine, soit l’une des plus longues périodes de disette du club bretillien à l’extérieur.
Paradoxalement, et en dépit des nombreuses « branlées » infligées par les Grenats (6-0 en octobre 1946 et septembre 1983, 6-1 en septembre 1947, février 1968 et novembre 1986…), c’est en Moselle que Rennes acquit la plus belle victoire de son histoire en première division, loin de ses bases : 1-6 (22 août 1948), rejointe ensuite par le triomphe de 2001 à Guingamp, sur le même score.
Autre signal positif : le FC Metz est, à l’heure actuelle, l’équipe de L1 contre laquelle le SRFC poursuit la plus longue série d’invincibilité, tous terrains confondus (douze rencontres, pour six victoires et autant de nuls). Les Bretons n’ont plus perdu face à cet adversaire depuis le 13 avril 2002 (3-1).
Parce qu’en cas de résultat négatif, ce serait la honte. Une chose est sûre (sic) : il n’y aura pas parité entre les deux formations samedi soir. Selon ROUGE Mémoire, le Stade Rennais a, en effet, affronté le dernier de la classe à dix-neuf reprises depuis dix ans (classements établis à partir de la 10e journée), et n’a jamais partagé les points en ces occurrences : douze succès, sept revers.
Une nouvelle contre-performance, dans deux jours, ferait désordre, et pas seulement en raison de la 20e place tenue par les Messins. Car là où l’entraîneur Sabri Lamouchi a fait dans le politiquement correct, mercredi, sur le site officiel du SRFC (« Pour l’instant, cette équipe n’a pas trop réussi à Saint-Symphorien, elle sera sans doute revancharde »), il convient d'énoncer clairement les choses : le Metz version 2017-2018 possède la plus longue série de défaites d’une équipe à domicile dans l’histoire de la Ligue 1 (huit).
Côté rennais, il semble cependant qu’on ait arrêté de relancer les clubs en difficulté…
Parce qu’il est temps de repasser devant Nantes (au moins pour quelques heures). Remporter le derby de l’Ouest (et les deux matchs suivants), c’est bien. Précéder les Canaris et faire la nique à Waldemar Kita, c’est mieux. Avant la première de Lamouchi, le président nantais avait lancé ceci sur le plateau de l’émission Late Football Club (Canal+ Sport) : « Où est-ce qu’il est, Rennes, aujourd’hui ? »
À l’époque, le FCN occupait déjà la 5e place du championnat, et comptait huit unités de plus que son voisin. Leur avance ayant sérieusement diminué, Claudio Ranieri et ses ragazzi, toujours mieux classés que les Rennais depuis la 3e journée, pourraient de nouveau se retrouver derrière eux au moment d'accueillir Nice, dimanche (17 heures)… si Sabri Lamouchi parvenait à motiver ses ouailles.
« C’est facile de préparer les joueurs à ce genre de match [les réceptions prochaines du PSG et de l’OM], explique le coach franco-tunisien. Le plus difficile, c’est de les préparer au match à Metz. Ce sont trois points importants à aller chercher. » Tout est dit.