On commence à en avoir l’habitude. A chaque événement sportif accueilli à Villeneuve d’Ascq, le stade Pierre-Mauroy fait sa mue. De stade de foot, il peut se transformer au choix en terrain de basket, terrain de hand ou court de tennis comme ce sera le cas pour la finale de la Coupe Davis qui va se dérouler du 24 au 26 novembre.

Mais ce serait oublier la prouesse technique, unique en Europe, que représente cette transformation mobilisant entre 300 et 500 personnes. Sébastien Hette, directeur opérationnel de la finale France-Belgique, nous raconte en détail ces soixante-douze heures de transformation.

Samedi, 6 heures du matin.

« La veille, il y a eu le match de foot entre Lille et Saint-Etienne (3-1). Mais à partir de six heures du matin samedi, il y a eu cette opération de translation de la pelouse. Le terrain de foot se soulève et se déplace sur des rails pour glisser de l’autre côté d’un rideau noir. Une fois cette opération terminée, la fédération française de tennis a pris la main pour mettre en place le dispositif »

Samedi et dimanche : Mise en place du chauffage, de l’éclairage et du son

« Pendant trente-six heures, on s’est occupé des accroches du chauffage, du son et de la lumière. Dans la boîte à spectacles, on avait disposé 27 kilomètres de câbles qu’on a ensuite installés à 17 mètres de hauteur. Comme en 2014, il y aura un chauffage événementiel pour la partie basse du stade (autour de 20 degrés). Le reste de l’enceinte ne sera pas chauffé mais on annonce des températures clémentes pour ce week-end (entre dix et douze degrés) »

Lundi soir : l’installation d’un court pas comme les autres

« Il a été mis en place à partir de 20 heures lundi. On devait construire un court de tennis en une nuit ce qui est record en France. On est allé chercher une société allemande qui a développé un concept d’assemblage de terrain de tennis. Le court sur lequel se jouera la finale a été construit en Allemagne où on a respecté notre cher des charges à savoir la surface du court (dur rapide) la couleur du court (bleue), la vitesse du court (plutôt rapide). Le court a été monté dans un hangar en Allemagne puis il a été démonté comme un puzzle avant d’être mis dans des caisses, de faire le voyage jusque Lille où il a été réassemblé. Une fois assemblé, il n’y avait plus qu’à mettre le filet. Le système est bien fait car on ne voit pas les joints à l’œil nu. »

Mardi matin : Français et Belges prennent possession du court

« Jusqu’ici, on n’a pas eu de remarques ce qui est plutôt bon signe. D’ici l’ouverture des portes au public vendredi à 11h45, on doit encore travailler l’installation des tribunes et de l’habillage. Mais pendant les entraînements des équipes, tout ce qui est bruyant est proscrit donc ce boulot-là reprendra en soirée. Et une fois que la finale sera terminée, on devra tout remettre en place pour l'état des lieux prévu mardi prochain à 20 heures»