Comment continuer de courir quand il commence à faire froid?
ATHLETISME•Non la réponse à cette question n’est pas « ne pas courir »…Clémence Apetogbor
Dimanche s’élancera la 21ème édition du semi-marathon de Boulogne-Billancourt, et moi avec. Oui, mais dans quelle tenue ? Qu’on se le dise, quand on commence à passer sous la barre des 10 degrés, difficile de continuer à défendre l’amour du short et du t-shirt sans manches.
On a demandé son avis à Emilie Tissot, ancienne sociétaire d’Alsace Nord Athlétisme et spécialiste de la marche.
Sa technique à elle, c’est celle de l’oignon. « Ce n’est pas évident de se motiver à 5 heures du matin pour aller s’entraîner. Moi j’empilais les couches », raconte l’Alsacienne. A Strasbourg, où les températures descendent régulièrement en dessous de zéro, l’astuce est « de ne pas regarder la météo » pour ne pas entamer sa motivation.
Le petit plus d’Emilie Tissot ? Des gants de ski avec batterie intégrée (oui, ça existe).
Mains froides, cœur chaud
Mais les gants façon bonhomme Michelin, pas si pratique que ça pour courir. Pas besoin de s’emmitoufler, l’essentiel est de s’échauffer, nous explique Jean-Baptiste Duault, kinésithérapeute et spécialiste du sport. « Il faut faire chauffer son muscle avant un footing ou une compétition ». Et pour ça, « il faut contracter ses muscles pour que le sang passe et le fasse monter en température ».
L’objectif ? Arriver à 39,6 degrés. Jean-Baptiste Duault conseille les squats et les montées de pointes de pied. Avant de passer au footing à proprement parler pour faire chauffer les poumons, le cœur et les viscères. Place ensuite à l’échauffement « passif », pour conserver le niveau de chaleur, car au bout de sept minutes, les bénéfices de l’échauffement « actif » commencent à diminuer. « Dans les sas, avant de prendre le départ, il faut se couvrir avec des habits chauds ou des grands sacs-poubelle », conseille le kiné. Et au moment de prendre le départ « il faut tout enlever » ( dans la mesure de la décence).