VIDEO. Décès de David Poisson: Qui était le skieur disparu après une chute mortelle à l'entraînement?
SKI•Le médaillé de bronze des Mondiaux 2013 a fait une chute mortelle lundi soir au Canada…N.C.
La nouvelle est tombée comme un coup de massue, et il a fallu la relire plusieurs fois pour bien imprimer. Le skieur David Poisson est décédé lundi soir, après une chute lors d’un entraînement de descente dans la station canadienne de Nakiska. Les dirigeants du ski français sont « dévastés », et tout le sport tricolore avec.
Âgé de 35 ans, le skieur de Peisey-Nancroix, en Savoie, était une figure des Bleus depuis plus de dix ans. Et pas seulement pour son physique hors-norme. Même si 1,72m pour 89 kg, ça vous pose un bonhomme - généralement plus dans une mêlée de rugby que sur des skis, d’ailleurs - il est celui qui a mis fin en 2013 à la disette des descendeurs tricolores en championnats du monde. Sa médaille de bronze décrochée à Schladming fut le premier podium dans la discipline reine depuis Luc Alphand, en 1996.
Poisson > Poiscaille > Poiscaillou > Caillou > Kaillou
« Il s’en était déjà mis des très belles (chutes). Quand tu es skieur, t’es dans ton truc, ce mot, la mort, tu ne veux pas en parler. Ce risque tu l’oublies, enfin tu essaies, sinon ce n’est pas la peine d’y aller, a réagi Lucho sur le site de l’Equipe. La seule chose qu’on peut espérer c’est que David était heureux de faire ça. Mais il n’y a pas de mot. »
Surnommé « Kailloux » - Poisson > Poiscaille > Poiscaillou > Caillou, voilà pour l’origine -, le Savoyard compte également à son palmarès une troisième place en Coupe du monde, obtenue en 2015 lors de la descente de Santa Caterina. Il aurait pu en avoir bien d’autres s’il avait été épargné par les blessures, qui ont trop régulièrement gâché ses saisons. Marié, père d’un petit garçon d’un an et demi, David Poisson venait de perdre son père il y a quinze jours, victime d’un cancer.
« Il va nous manquer par sa personnalité. C’était un mec bien. Il avait du cœur, du charisme, il était adoré de tout le monde », le décrit l’ancien slalomeur Sébastien Amiez sur RMC. Les réactions du monde du sport se sont multipliées dès lundi soir.
Ça ne va vraiment pas être facile de se concentrer pour le début des épreuves de vitesse, à Lake Louise, les 25 et 26 novembre prochains.