Lyon-Everton: Libéré par son avant-centre d’un soir Bertrand Traoré, l’OL régale en fin de rencontre
FOOTBALL•Les Lyonnais ont réussi à confirmer leur bonne forme actuelle en disposant d’Everton ce jeudi dans la dernière demi-heure (3-0). Les 16es de finale de Ligue Europa leur tendent les bras…Jérémy Laugier
L'essentiel
- L’OL a attendu la fin de partie pour prendre le meilleur sur les Anglais d’Everton (3-0), grâce à Traoré, Aouar et Depay.
- Leaders ex aequo de leur groupe avec l’Atalanta Bergame, les Lyonnais ont déjà un pied en 16es de finale de Ligue Europa.
- « 20 Minutes » vous raconte cette soirée européenne via des zooms sur les prestations de Traoré, Rafael et Cornet.
Sans un énorme tifo du virage nord en mode Taxi Driver (« You talking to me ? »), un contentieux bien entretenu avec Ashley Williams et la dose classique de chants d’avant-derby, on se serait presque ennuyés devant OL-Everton (3-0) ce jeudi.
Puis une emballante dernière demi-heure… sans Nabil Fekir, marquée par des buts de Bertrand Traoré (68e), d’Houssem Aouar (76e) et de Memphis Depay (89e) a tout changé. Elle place surtout les Lyonnais dans les meilleures conditions en vue d’une qualification en 16es de finale (coleader avec l’Atalanta Bergame et cinq points d’avance sur Nicosie). 20 Minutes vous décrypte la rencontre via trois joueurs clés.
Bertrand Traoré, le plus observé. Pour la deuxième fois de la saison seulement, Mariano Diaz n’a pas démarré un match à la pointe de l’attaque lyonnaise. Deux semaines après avoir assisté à une première titularisation de Myziane Maolida (18 ans) à ce poste lors du match aller, on a cette fois eu droit à Bertrand Traoré, habituellement ailier droit. Comme prévu plus disponible et habile dans les petits périmètres que le Dominicain, l’ancien attaquant de l’Ajax s’est montré sur les principales occasions de l’OL, avec une tête (23e) puis une frappe spontanée (45e) repoussées par Jordan Pickford.
Il y a parfois eu du déchet technique dans son jeu mais le gaucher burkinabé a montré qu’il pouvait être un vrai recours en tant qu’avant-centre. La lecture de son match a forcément été chamboulée lorsqu’il a su profiter avec beaucoup d’opportunisme d’une ouverture bien involontaire de Morgan Schneiderlin (1-0, 68e). Le tout avec Mariano Diaz déjà prêt à entrer en jeu sur le bord de la touche et dans un contexte personnel compliqué.
Rafael, le plus remuant. Le convaincant début de saison du Néerlandais Kenny Tete a parfois eu tendance à faire oublier que Rafael pouvait avoir un sacré apport sur son côté droit. Le latéral brésilien n’a pas manqué l’opportunité de se montrer ce jeudi en multipliant les déboulés tranchants. Dans une première mi-temps assez tristoune, il a été dans les rares bons coups lyonnais, comme sur une percée au bout de laquelle il a offert une balle de but à un Nabil Fekir manquant sa demi-volée du droit (23e).
Si Ferland Mendy a sans doute perdu des points contre Everton dans son match à distance avec Fernando Marçal, Rafael en a à coup sûr gagné par rapport à Kenny Tete. Le derby de dimanche donnera une vraie tendance à ce sujet.
Maxwel Cornet, le plus décrié. L’ancien Messin pourrait partager ce titre avec Memphis Depay, auteur d’un match assez quelconque avant de montrer sa facette altruiste (si si) via une passe décisive pour Houssem Aouar (2-0, 76e) puis un but (3-0, 88e). Mais on sent bien que le Parc OL a quand même fait de Maxwel Cornet sa tête de turc. On peut le comprendre lorsque celui-ci se complique la vie de manière assez incompréhensible comme en première période.
aMais malgré son nouveau lot de maladresses techniques, il a le mérite de ne pas compter ses efforts défensifs et de parfois faire preuve d’une certaine audace, comme sur une demi-volée assez surpuissante rasant le but de Pickford (71e). Sans son raid décisif sur l’aile droite à Goodison Park (1-2), l'OL ne serait d’ailleurs pas en si bonne posture en Ligue Europa ce jeudi. Courage Maxwel, la jurisprudence Jimmy Briand pourrait bouleverser ta carrière lyonnaise dans trois jours…