FOOTBALLCe Classico tout sauf nul (2-2), un match référence pour l'OM?

Avec ce Classico tout sauf nul (2-2), l'OM de Rudi Garcia tient-il son match référence? On dirait bien...

FOOTBALLPour l'OM, ce Classico face au PSG, c'est «deux points de perdus», mais c'est aussi deux (trois) motifs d'espoir...
Jean Saint-Marc

Jean Saint-Marc

L'essentiel

  • Combatifs et courageux, les Marseillais ont concédé un match nul frustrant mais encourageant, face à des Parisiens intrinsèquement supérieurs mais pas au rendez-vous.
  • L'OM va devoir capitaliser sur cette bonne performance face aux équipes plus modestes.

«Quand on voit la physionomie du match, on peut être déçu. Personnellement, ça m’arrache le cœur. Après, il faut garder la tête sur les épaules, avant ce match, on aurait signé pour un 2-2. » En trois phrases, Adil Rami a résumé à peu près tout ce qui est passé dans la tête des 60.410 spectateurs du Vélodrome, ce dimanche soir, après un dernier quart d’heure complètement dingue. Mais plus les heures passent, plus les Marseillais se disent que ce Classico est le match référence du début de saison de l’OM. Et ils ont bien raison.

>> Parce qu’avec la rage, l’OM peut faire de grandes choses. Le mot « grinta » est à la mode, à Marseille, depuis quelques semaines. Parce qu’il qualifiait à merveille le comportement de Lucas Ocampos, étonnante hype de ce début de saison marseillais. Il a apparemment contaminé ses coéquipiers, qui se sont battus comme des morts de faim, ce dimanche, face à Paris. Même les plus nonchalants d’entre eux étaient à 200 %. Payet a peu apporté offensivement et s’est beaucoup manqué, mais il a été impeccable au pressing. Njie aussi a été un sacré combattant, arrachant dans les pieds de Rabiot le ballon du 2-1, marqué par un Thauvin plus hargneux que jamais. Grinta toujours, cette lourde frappe de Gustavo, au quart d’heure de jeu, face à un Verratti en mode danseuse, qui tend négligemment le pied pour tenter de contrer :



>> Parce que cette fois, Rudi Garcia a trouvé la clé. On dit plein de choses sur Rudi Garcia. Qu’il fait gagner les équipes très vite, qu’il est pragmatique, qu’il joue bien de la guitare (hum), qu’il râle contre les arbitres, qu’il prend des roustes contre les grandes équipes. La terrible série Monaco - Lyon - PSG (4-1, 3-1, 5-1) l'an dernier et l’humiliation monégasque (6-1) avaient confirmé cette réputation romaine. Cette fois, Rudi Garcia a parfaitement réussi son coup :

  • Une préparation mentale parfaite, les Marseillais avaient la bave aux lèvres en rentrant sur la pelouse.
  • Une compo qui ressemblait à l’équipe-type du moment, avec ce qu’il fallait de physique, dans un dispositif tactique qui convient aux joueurs.
  • Un pressing très agressif et deux lignes de quatre bien compactes au milieu, pour bloquer les Parisiens à la construction.

Allez, s’il faut nuancer tout ça, on évoquera le coaching, mi-figue mi-raisin. Njie a beaucoup apporté, provoquant le but du 2-1. Mais Sanson et Sarr ont manqué l’occasion du 3-1 en contre-attaque. Puis Sarr a provoqué le coup franc de Cavani, sur lequel Sanson se place n’importe comment…

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>> Parce que Luiz Gustavo le « balayeur » rassure la défense. L’OM est la seule équipe qui a marqué lors de tous les matchs de Ligue 1, cette année. Mais c’est aussi l’une des plus mauvaises défenses de Ligue 1, avec déjà 17 buts encaissés, en 10 journées (seuls Strasbourg, Metz et Dijon font pire). Alors certes, l’arrière-garde olympienne en a pris deux de plus, ce dimanche soir. Mais ce match reste plutôt rassurant :

  • Face à Mbappé, Neymar et Cavani, l’OM a concédé très peu d’occasions : seulement trois tirs parisiens dans le jeu (sept en comptant les coups de pied arrêtés, ce qui est plus embêtant).
  • Les deux latéraux, Sakai et Amavi ont été excellents, bien couverts, il faut le dire, par des ailiers vaillants, beaucoup plus défensifs que d’habitude.
  • Même chose, dans l’axe du jeu : Rolando et Rami ont été très justes… Car Zambo Anguissa et Gustavo leur ont mâché le travail. On a commencé ce papier par une citation d’Adil Rami, on va le finir de la même façon. Parce que là aussi, monsieur Pamela Anderson a tout dit :

« C’est important d’avoir des mecs comme Gustavo devant nous, quand on doit prendre Neymar, Cavani, Mbappé, qui sont parmi les meilleurs du monde. Si devant nous, on a des mecs qui balayent… On a que des miettes à ramasser, bah c’est automatiquement plus facile. Même Anguissa, il a quand même (sic) beaucoup apporté. »

>> Donc oui, match référence, mais attention à pas s’endormir. Cette expression, « match référence », elle a été utilisée par Florian Thauvin en zone mixte, dimanche soir. Et il a bien raison. Mais Dimitri Payet a raison lui aussi, quand il rappelle que « si on avait mis la même implication et la même générosité à Strasbourg la semaine dernière (3-3), on n’en prenait pas trois et on repartait avec trois points. » L’OM doit cesser d’être intermittent. Et Payet est bien placé pour en parler, non ?