Saint-Etienne-Montpellier: Le duo Cabella – Dabo, pour ceux qui les ont formés, c’était écrit!
FOOTBALL•Rémy Cabella et Bryan Dabo ont peu joué ensemble au MHSC mais ont partagé les mêmes partenaires et formateurs, pas surpris de leur complicité et leurs performances...Jérôme Diesnis
Bryan Dabo qui scande les slogans des supporters au milieu des Magic Fans, micro du capo en main, c’était l’une des images fortes du week-end en Ligue 1. « Il aime rigoler, se lâcher. Dans sa tête, c’est un artiste », sourit Bruno Lippini, qui a été son entraîneur au centre de formation du MHSC en U19.
Montpellier se rend, ce vendredi, chez les Verts, troisièmes de L1 porté par les ex-Montpelliérains, Bryan Dabo et Rémy Cabella. « Ils apportent énormément à un groupe, quand on leur fait confiance et qu’ils se sentent aimés, reprend Bruno Lippini. Leur état d’esprit fait souffler un vent de fraîcheur dans un vestiaire. »
Dans l’Hérault, Dabo et Cabella ont peu joué ensemble. Le second, plus vieux de deux ans, a percé plus tôt. Mais leur proximité ne surprend pas ceux qui les ont connus au cours de leurs années de formation. « Pour qu’un groupe soit homogène, il faut différentes personnalités, note le gardien de but Laurent Pionnier. Rémy a toujours eu cette fraîcheur naturelle, mais aussi l’intelligence de savoir à quel moment il fallait être à l’écoute. »
Porte-parole des jeunes
Le gardien du temple montpelliérain est heureux de le voir à nouveau épanoui : « Il y a un profond respect entre nous. Il ne fait pas partie de ces joueurs qui oublient tout quand ils partent. Je garde en mémoire la façon dont il s’est occupé de mes parents quand nous étions venus jouer à Marseille. »
Bryan Dabo, de son côté, a effacé deux ans à casser du banc. « Ça ne me surprend pas qu’il rebondisse, note Fabien Lefèvre, adjoint de Thierry Laurey à Strasbourg, qui l’a coaché en U17. C’est quelqu’un d’intelligent. Il sait se remettre en question. Il avait tendance à se relâcher quand c’était trop facile. Mais c’est l’un des plus gros potentiels que j’aie connus. Il est en train d’acquérir la maturité pour l’exprimer. »
Ses galères l’ont aidé à se construire et à modeler le jeune groupe stéphanois. « Par ses propres erreurs passées, il se fait le porte-parole des jeunes, reprend Fabien Lefèvre. Ne pas tomber dans le côté facile du métier, se croire arrivé après quatre matchs ou se prendre pour un incompris du football. » A Montpellier, Dabo était l’oreille d’une partie du vestiaire. « Ce n’était pas un cadre à proprement parler, il était trop jeune pour ce rôle-là. Mais lorsqu’on avait un message aux plus jeunes, c’est à lui qu’on le faisait passer », se souvient Laurent Pionnier. De l’oreille au micro, il n’y avait qu’un pas.