Coupe Davis: Heureusement, Tsonga a pris les rênes du camion France
TENNIS•Le Français a remis les Bleus à égalité avec la Serbie en demi-finale grâce à son succès facile contre Laslo Djere (7-6, 6-3, 6-3)...François Launay
On ne dira pas que c’était une simple formalité vu que depuis la défaite de Lucas Pouille au premier match, tout peut arriver. Par contre, on peut dire que Jo-Wilfried Tsonga a bien fait le boulot pour son premier match dans cette demi-finale. En s’imposant (presque) sans sourciller en trois sets (7-6, 6-3, 6-3) face à Laslo Djere (98e joueur mondial), le numéro 1 français a montré qu’il était bien le patron.
« Jo a vraiment eu à cœur de bien faire. Il nous a soutenus pendant tout le stage. Et là, il a amené quelque chose et c’est beaucoup plus qu’un point. C’est important quand le numéro 1 tire tout le monde vers le haut. Après le premier match, c’était lourd dans le vestiaire. Jo a pris ça sur lui, nous a remis sur les rails et c’était super », se réjouit Yannick Noah, le capitaine de l’équipe de France.
Il a chassé les fantômes du stade Pierre Mauroy
Tsonga en a aussi profité pour se débarrasser des mauvaises ondes qui lui collaient à la peau dans ce stade Pierre Mauroy. Sa première venue dans le Nord lui avait laissé un goût amer. En 2014, lors de la finale perdue face à la Suisse de Federer et Wawrinka, le Français avait tout fait à l’envers. Défaite en ouverture contre Wawrinka, critiques contre le public français et, pour couronner le tout, un forfait pour le double et le dernier simple pour cause de blessure. Bref, un vrai week-end de loser.
Il a découvert son adversaire sur des vidéos
De retour sur la terre (battue) de ses déboires, Tsonga n’a pas paru perturbé à l’exception du début du premier set où il a été mené 4-2 avant de remettre les pendules à l’heure et de dérouler dans les deux autres sets face à un Laslo Djere qu'il n'avait jamais affronté. « J’avais seulement vu quelques vidéos de mon adversaire. Du coup, c’était très compliqué. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi percutant. Ça m’a beaucoup surpris au début car je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre. Et au fur et à mesure, j’ai réussi à prendre la mesure de son jeu et anticiper ce qu’il allait faire », raconte le numéro 1 français. Fort de ses bons débuts, Tsonga espère maintenant conduire les Bleus jusqu'en finale en bon patron qui se respecte.