Accord sous seing privé: L'OGC Nice et l'UNFP se dézinguent par communiqués de presse interposés
FOOTBALL•Le Gym a vivement réagi aux critiques de l’UNFP dans le dossier Jean-Michaël Seri…A.L.G.
L'essentiel
- Le transfert avorté de Jean-Michaël Seri au Barça a fait réagir le syndicat des joueurs pros.
- Le seing privé est utilisé par les clubs et les joueurs pour fixer une clause libératoire.
C’est tendu entre l’OGC Nice et l’UNFP, le syndicat des footballeurs professionnels. Après les déclarations de Jean-Michaël Seri, qui expliquait au Mundo Deportivo avoir été dégoûté par l’attitude des dirigeants niçois à propos de son transfert avorté au Barça (il reproche à son club de s’être montré trop gourmand sur le plan financier), l’UNFP est monté au créneau pour dénoncer la pratique de la clause sous seing privé que signent certains joueurs avec leur club.
Résumons en gros l’affaire Seri. Lors de l’arrivée de Seri au club à l’été 2015, le Gym et le milieu de terrain ont signé sous seing privé une clause expliquant noir sur blanc qu’en cas d’offre supérieure ou égale à 40 millions d’euros, Seri pourrait partir. Entre-temps, le Barça est arrivé et aurait formulé une offre s’approchant de ce montant mais une offre refusée par les dirigeants niçois.
C’est dans ce contexte que l’UNFP a dégainé un communiqué assez sec pour dénoncer l’établissement de ces accords signés sous seing privé. Accord « contre lequel pourtant l’UNFP mène croisade depuis des années et qui vient, en la personne de Jean-Michaël Seri, le Niçois, de faire une nouvelle victime », peut-on lire sur le site du syndicat.
« Combien de fois faudra-t-il que l’on répète aux joueurs que ces accords sont illégaux, car interdits par la Charte du football professionnel, s’est énervé l’UNFP avant d’ajouter, en paraphrasant feu Charles Pasqua, les promesses, y compris lorsqu’elles sont signées sous seing privé, n’engagent que ceux qui les croient. »
L’OGC Nice n’a pas tardé à réagir, également par le biais d’un communiqué assez salé.
« Voulant faire feu de tout bois, le syndicat reprend cette fois à son compte, avec maladresse pour ne pas dire mauvaise foi, la déception compréhensible de Jean-Michaël Seri de ne pas rejoindre l’équipe qui a bercé son enfance […]. Une fois encore, l’UNFP évoque un sujet dont elle ne maîtrise visiblement pas les tenants et aboutissants, préférant caricaturer la situation d’un joueur majeur de notre championnat pour créer la paranoïa. […] Les membres de l’UNFP se rêvent peut-être en chevaliers blancs. Par les mots plus que par les actes, malheureusement. »