FOOTBALLOn a vu le classement du championnat de Ligue 1 avant tout le monde (1/2)

Ligue 1: On a vu le classement du championnat 2017-2018 avant tout le monde (1/2)

FOOTBALL«20 minutes» vous fait profiter de ses dons de voyance...
Julien Laloye, avec N.C et A.L.G.

Julien Laloye, avec N.C et A.L.G.

Le championnat de France reprend dans deux jours, mais la rédaction des sports de 20 Minutes a déjà tout vu. En cadeau, elle vous offre le futur classement de la saison 2017-2018 au complet. Aujourd’hui la 2e partie de tableau.

11 e > Guingamp

Pour sa cinquième saison de suite en Ligue 1, un record pour le club, Guingamp ne parviendra pas à faire mieux que l’an passé (10e) mais le principal est ailleurs. L’En Avant est la première équipe à voir Neymar en chair et en os sous le maillot du PSG, lors de la 2e journée, et la seule de la saison à faire tomber les Parisiens, dans un stade du Roudourou plus déchaîné qu’après l’annonce de la reformation du groupe Manau (1-0, but hors-jeu de Salibur).

« Ikoko e un jugador maravilhoso » réagit le brésilien à chaud. Sinon, la saison des Bretons est l’exact opposé de 2016-2017. Après une phase aller catastrophique,Kombouaré est remercié et remplacé par son adjoint Claude Michel. L’effet est immédiat et les Rouges et Noirs écrasent tout sur leur passage à partir de janvier, avec une victoire historique à Rennes (7-1) en guise de dijo. Coco Style.

Guingamp va encore battre le PSG cette saison.
Guingamp va encore battre le PSG cette saison.  - David Vincent/AP/SIPA

12e > Lyon

La fête des lumières est avancée de deux mois dans la capitale des Gaules. Le 8 octobre, le peuple lyonnais est dans la rue pour saluer le départ de Genesio, viré après une phase de poule à six défaites en C3. Juninho, Gallardo, Ramirez Sanchez, les noms de son remplaçant potentiel font saliver, mais c’est finalement Gérald Baticle qui est choisi par JMA.

L’ancien auxerrois réclame les retours de Rachon Ghezzal et de Jean-René Mateto à la trêve. « L’institution donne les moyens de ses ambitions à Gérald » tweete le président lyonnais. Insuffisant pour redresser la barre en L1, alors que le club perd la finale de la Coupe de la Ligue sur une erreur de Diakhaby. « Avec Mammana, ça aurait été différent », peste Baticle, prolongé pour trois ans après « sa formidable victoire dans le derby ».

Le ciel lyonnais un peu encombré.
Le ciel lyonnais un peu encombré.  - ALLILI MOURAD/SIPA

13e > Angers

C’est moins bien que les deux premières saisons du SCO depuis son retour dans l’élite (9e et 12e), mais c’est pas si mal quand on se rappelle l’hémorragie de l’été. Diédhiou, Ndoye, Bamba et Pépé partis, Angers a perdu une bonne moitié de ses leaders pendant le mercato. Grâce à un ingénieux système en 8-1-1 en phase offensive (10-0-0 sans le ballon), Stéphane Moulin, le Special One du Maine et Loire, a trouvé la parade.

D’autant plus efficace que Crivelli, qui (re) découvre que l’on peut aussi jouer au foot sans s’embrouiller avec personne après une saison en prêt à Bastia, s’amuse comme un petit fou devant. « La Dague angevine » marque 15 buts sur 18 tirs cadrés pour toute l’équipe sur la saison, et offre un maintien somme toute assez tranquille à son nouveau club.

Enzo Crivelli, le nouvel assassin d'Angers.
Enzo Crivelli, le nouvel assassin d'Angers.  - JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

14e > Troyes

Fort de ses expériences précédentes, toutes aussi catastrophiques les unes que les autres, Troyes décide de tenter le maintien en offrant le moins de jeu possible. Un feu de joie autour d’un épouvantail grimé en Jean-Marc Furlan est même organisé au stade de l’Aube pour conjurer le sort. Mais on ne se débarrasse pas du talent d’un Benjamin Nivet comme ça.

Le dernier poilu survivant de 14-18termine dans le top 5 des meilleurs passeurs de L1 sans courir une seule fois. Jamais en danger, l’Estac fête son maintien dès la 35e journée par un feu d’artifice. En invité d’honneur, Jean-Pierre, supporter du club depuis 1928, qui a parié un franc napoléon sur le maintien de Troyes, côté à 1300 contre 1 chez les bookmakers. La France compte un nouveau millionnaire.

Benjamin Nivet, le footballeur le plus intelligent de Ligue 1.
Benjamin Nivet, le footballeur le plus intelligent de Ligue 1.  - LANCELOT FREDERIC/SIPA

15e > Metz

Louis Saha, Emmanuel Adebayor, Papiss Cissé, Sadio Mané et le dernier en date Ismaïla Sarr, on ne compte plus les grands attaquants formés au FC Metz avant d’éblouir la Premier League. Mais aucun n’a les mêmes prédispositions au même âge que le bulldozer sénégalais Ibrahima Niane, auteur de deux triplés lors des deux premières journées.

« ll me fait penser à Cheickh Diabaté » réagit impressionné Cheick Diabaté,reparti en Turquie après sa belle demi-saison en Moselle. Le maintien est quasiment assuré à la mi-octobre, ce qui permet à Assou-Ekoto de faire sa première apparition dans un film de Marc Dorcel diffusé sur Canal à noël. Sa meilleure réplique ? « A gazon bien tondu, langue toujours bien tendue »

Assou Ekoto qui réfléchit à son après-carrière.
Assou Ekoto qui réfléchit à son après-carrière.  - PRM/SIPA

16e > Amiens

La Picardie se réveille abasourdie le 1er septembre. John Williams, l’agent-directeur sportif-président d’Amiens,s’est fait la malle avec la caisse et la moitié de l’effectif. Amiens fait alors l’objet d’un combat politique entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron.

La présidente frontiste tente de rejouer le 2e tour de la présidentielle et tient un meeting sauvage au stade de la Licorne. « Avec moi, le club ne coulera pas ». En ville, les banderoles se multiplient contre Macron, accusé de laisser tomber le club de sa ville natale. « Manu, t’en as rien à foutre des illettrés, c’est ça ? », l’apostrophe Rufin à l’Assemblée nationale. Le lendemain, Jupiter annonce la bonne nouvelle. Whirlpool va reprendre le club et réinjecter 50 millions d’euros. Amiens est sauvé. Et maintenu grâce à un bon mercato d’hiver.

Le club d'Amiens, déclaré grande cause nationale.
Le club d'Amiens, déclaré grande cause nationale.  - Evasion

17e > Toulouse

Alors que son duo avec Yaya Sanogo fait frissonner de plaisir jusqu’à Claude Nougaro dans ta tombe, Andy Delort sèche les entraînements du TFC fin août.Il veut partir à Antalyaspor « pour le défi sportif ». Pascal Dupraz s’invite sur le plateau de J + 1 pour un discours mémorable : « C’est un symbole de plus de l’étiolement des valeurs dans ce pays. Il serait temps de rétablir le service militaire et la peine de mort pour mettre fin à ce genre de comportement ».

Delort envoyé en CFA, il ne reste que Cahuzac pour faire respecter lesdites valeurs. Avec six cartons rouges dans la phase aller, l’ancien bastiais est à l’image de son équipe : violent et sans imagination. Toulouse ne se sauvera qu’à la 92e minute du dernier match, après une madjer de Machac’h sur une inspiration de « PD : « Je la sens bien cette talonnade de Zizou, on le fait rentrer ».

Delort n'aurait pas dû défier Dupraz.
Delort n'aurait pas dû défier Dupraz.  - RONALDGRANT/MARY EVANS/SIPA

18e > Montpellier

Plus touchés qu’il n’y paraît par la mort de « Loulou », leur président adoré, les Montpelliérains, reçus comme des rois dans toute la France, ont du mal à faire leur deuil. Huit défaites lors des dix premières journées mettent le club dans le rouge. Laurent Nicollin « fils » tente de reprendre les bonnes vieilles recettes de papa en multipliant les provocations dans les médias.

« J’ai une équipe de tarlouzes. Lasne, vous savez comment je l’appelle ? Lasne bâté. Roussillon ? Je l’enverrai bien dans une autre région. Ikoné ? Ikonnait rien au ballon. Hilton ? Je préférerais me taper Paris, j’ai droit à ce vieux croûton de Vitorino ». Bien tenté, mais ça ne prend pas auprès d’un vestiaire qui préférait l’original. Montpellier retourne en L2.

Les Montpelliérains pensent toujours à Louis Nicollin.
Les Montpelliérains pensent toujours à Louis Nicollin.  - SYLVAIN THOMAS / AFP

19e > Dijon

A la recherche d’un attaquant qui fasse oublier Diony, parti à Saint-Etienne, Dijon mise la moitié de son pactole sur le joueur de Benfica José Gomes, afin de reformer le meilleur duo de flics du cinéma français (Gomes et Tavares). Le coup de com’est parfait. Stomy Bugsy est d’ailleurs invité au premier match à Gaston Gérard, l’occasion de vérifier que le rappeur français n’était pas mort, en fait.

Sur le terrain, c’est moins convaincant, le dénommé Gomes ayant en fait dix ans de plus que son âge déclaré à l’achat. Désespéré, Olivier Dall’Oglio organise un séminaire de peinture (vie et mort de l’expressionnisme à travers les tableaux de Bernard Buffet) afin de réveiller ses troupes. Mais rien n’y fait, Dijon ne passera pas une minute en dehors de la zone de relégation cette saison.

Olivier Dall'Oglio, l'entraîneur-peintre de Dijon.
Olivier Dall'Oglio, l'entraîneur-peintre de Dijon.  - ROMAIN LAFABREGUE / AFP

20e > Caen

Drôle d’ambiance à d’Ornano où les ultras réclament la peau de Patrice Garande dès le premier match de la saison à domicile. La cote du coach normand n’est pas beaucoup plus élevée chez les joueurs depuis qu’il en a insulté la moitié par voie de presse à la fin de la saison passée. Personne n’est surpris de voir Caen lanterne rouge à l’automne, et la situation devient critique quand Vercoutre et Santini s’embrouillent dans le vestiaire à cause d’un chambrage malvenu de l’ancien gardien lyonnais à l’entraînement. Vercoutre finit à l’hôpital sous une ovation générale, ce qui ne suffit pas à ressouder le vestiaire. La nomination de Frédéric Antonetti à la trêve n’y changera rien, Caen devra retourner batailler en L2.

Pour une fois, pas besoin de montage.
Pour une fois, pas besoin de montage.  - CAEN, JEFFROY GUY PHOTOGRAPHE