CYCLISME«En France, on aime bien critiquer et j'ai été vexé», la réponse de Barguil

Tour de France 2017: «En France, on aime bien critiquer et j'ai été vexé», la réponse de Barguil

CYCLISMELe grimpeur a mal digéré les critiques quand il a décidé de viser les étapes plutôt que le général...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Warren Barguil, qui a renoncé au classement général du Tour de France, affirme «prendre beaucoup plus de plaisir» en cherchant le succès d'étape, comme il l'a fait le jour de la Fête nationale, vendredi, à Foix, au terme de la 13e étape.

«C'est exceptionnel !», s'est exclamé le jeune coureur (25 ans), d'origine bretonne et fier de l'être, qui a même plaisanté en parlant de sa double nationalité.

Que ressentez-vous ?

Je cours après un succès depuis très longtemps, après la Vuelta 2013. Je tournais autour du pot. Aujourd'hui, je l'ai fait et c'est exceptionnel, pour un Français et un Breton puisque j'ai la double nationalité (sourire). Je suis super heureux, en plus c'est le le 14 Juillet ! Il y a deux mois, j'étais sur un lit d'hôpital, je ne pouvais pas marcher (en raison d'une fracture du pelvis, NDLR).

Vous êtes venu sur le Tour en abandonnant tout objectif au classement général...

J'ai été critiqué sur les réseaux sociaux. En France, on aime bien critiquer et j'ai été vexé. Le premier jour au Dauphiné, j'avais sauté avec les sprinteurs. Ensuite, ça allait mieux et je suis allé travailler en altitude. Quand je suis arrivé sur le Tour, j'ai pensé d'abord à le finir. Aujourd'hui, je mets la balle au fond, comme on dit. Je suis très heureux de n'avoir rien lâché. J'étais derrière dans les premières étapes, je n'ai pas eu le stress dans le final des étapes. C'est la fraîcheur qui m'a fait gagner. J'ai laissé tomber le général, je prends beaucoup plus de plaisir à faire le vélo que j'aime, à attaquer comme je le faisais en amateur. Pour moi, c'est un super Tour.

Quel effet de se retrouver Alberto Contador dans l'échappée ?

Je savais qu'il fallait être bien placé au dernier virage, aux 200 mètres. Il a anticipé et je suis allé derrière lui. C'est lui qui me faisait vibrer, par ses attaques, quand je regardais le Tour à la télé. Cela m'a fait bizarre de le battre aujourd'hui. Il y a quelques années, je célébrais mes victoires comme il le faisait, avec son pistolet.