Dopage dans le foot: Joachim Löw ne plaisante pas, il «veut des noms»
FOOTBALL•Tous les joueurs de l'équipe russe du Mondial-2014 sont suspectés de dopage...V.M. avec AFP
Joachim Löw, le sélectionneur d’Allemagne, a réclamé mercredi la divulgation « des noms » dans le cadre des soupçons de dopage touchant le foot russe, en conférence de presse à Sotchi.
« Je voudrais que les institutions, qui nous testent nous aussi, donnent des noms, si ça devait être le cas. Parce que personne ne peut laisser ça sous le boisseau. Si des joueurs se dopent, ils doivent disparaître de la circulation et être suspendus », a dit l’entraîneur des champions du monde en titre.
Si le dopage était avéré, « je voudrais voir tous les noms dans les journaux, qu’ils soient rendus publics. Je voudrais que l’AMA (Agence mondiale antidopage) et la Fifa ou quiconque diligente les contrôles, nomme Pierre, Paul ou Jacques ».
Le juriste canadien Richard McLaren, auteur d’un rapport explosif sur le dopage en Russie publié en 2016, a déclaré mercredi sur la chaîne allemande ARD avoir de nouveaux indices graves sur des cas dans le monde du football russe.
Selon lui, des échanges de mails entre hauts responsables russes datés de 2015 laissent entendre que des échantillons d’urine positifs ont été remplacés par des échantillons « propres ». Ni la Fifa ni les autorités russes compétentes n’avaient répondu aux questions d’ARD, a affirmé cette télévision.
Une enquête russe sur l’équipe du Mondial 2014
Samedi, les journaux britanniques Mail on Sunday et The Guardian affirmaient que l’intégralité de la sélection russe au Mondial-2014, ainsi que 11 autres joueurs russes, faisaient l’objet d’une enquête de la Fifa pour suspicion de dopage.
Vitali Moutko, vice-Premier ministre russe et président de la Fédération russe de football (FUR), avait réagi en parlant de « non-sens ».
La Fifa a assuré dimanche que « tous les joueurs participant à la Coupe du monde 2014 - y compris tous les membres de l’équipe russe - ont subi des tests avant la compétition et après les matches qui se sont tous révélés négatifs ». L’instance du foot mondial a en revanche répété qu’elle « étudiait toujours les allégations impliquant des joueurs de football dans le rapport McLaren ».