BASKETLa saison pas tout à fait normale de Johannès après ses dingueries aux JO

Euro féminin: La saison pas tout à fait normale de Marine Johannès après ses dingueries aux JO

BASKETLa jeune arrière des Bleues était apparue à la face du monde l'été dernier lors d'une prestation XXL face aux Etats-Unis en demi-finale du tournoi olympique...
Nicolas Camus

Nicolas Camus

Si vous ne vous souvenez pas de son nom, vous avez sûrement un de ses dribbles bien en mémoire. Marine Johannès est apparue à la face du monde le 19 août 2016, lors de JO de Rio. Face aux Etats-Unis en demi-finales, la jeune arrière de l’équipe de France de basket a été étincelante et, surtout, a ridiculisé Maya Moore d’un enchaînement cross-over/step-back/ficelle à trois points. Une merveille qui poursuit encore - malgré elle - la joueuse, qui participe à l’Euro avec les Bleues à partir de vendredi.



Depuis, beaucoup de choses ont changé pour la Normande de 22 ans. Passée de Mondeville, où elle était arrivée enfant, à la machine à gagner Bourges, elle a découvert un nouveau monde, loin de sa famille et de ses copines de toujours. Avec des exigences et une concurrence jusque-là inconnues pour elle. Dans cette conquête, le souvenir de Rio a pesé. Vraiment.

« Bien sûr que ça a été difficile, nous répond le coach adjoint du club berruyer Jérôme Authier quand on lui demande si cela a été dur pour elle de se remettre des Jeux. D’habitude, les jeunes comme elle qui arrivent à Bourges sont là pour apprendre d’abord, et prendre ce qu’il y a à prendre. Marine est arrivée avec un statut du fait de ce qu’elle avait fait aux JO. Ça a été compliqué à gérer tout ça. »

Sa saison a été moyenne, si on se réfère aux statistiques, avec à peine plus de 20 minutes jouées et 8 points inscrits par match. Ce qui n’a pas empêché les Internets de s’emballer au moindre éclat. « Lors de notre demi-finale de Coupe de France à Bercy, elle fait une passe extraordinaire à Clarissa Dos Santos dès son entrée en jeu. Tout de suite, le public était en feu. Derrière, elle n’a pas fait le meilleur match de sa saison mais elle a fait cette passe-là. Et c’est ce qu’on a retenu, raconte l’adjoint de Valérie Garnier. Elle ne réclame pas ça, mais chaque geste fait parler. »

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La timide Marine Johannès, qui se transforme en boute-en-train quand elle se sent en confiance, a été accompagnée par les références à son été brésilien toute la saison. Les comparaisons avec le génial Stephen Curry, notamment de la part de son ancien coach à Mondeville Romain Lhermitte - « Stephen Curry est frêle, il tente des choses difficiles et quand il se met à s’enflammer on ne peut pas le stopper, donc ils se ressemblent » -, sont toujours d’actualité.

Enquiller six paniers primés en quelques minutes comme elle l’a fait dans un quart de finale d’Euroligue de folie contre Koursk (28 points au total et une défaite 92-104 au final, un score qui n’arrive jamais chez les filles) n’aident pas non plus à arrêter le flot de commentaires. Entraîneurs et coéquipières, tous vantent « son talent et sa créativité, rares dans le basket féminin ».

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Cette réputation précède désormais la jeune arrière. Jusqu’aux parquets d’Euroligue. « Maintenant, elle est très exposée et les adversaires sont durs avec elle », disait Valérie Garnier, également coach des Bleues, au magazine Les Sportives au début du mois.

Lancé sur le sujet, son adjoint à Bourges confirme : « Ah ça, c’est sûr ! Quand on a joué Ekaterinbourg, Diana Taurasi s’est chargée d’elle exprès. Et elle n’avait pas envie de vivre la même chose que Maya Moore. » Une manière comme une autre d’être adoubée par l’une des plus grandes joueuses de l’histoire, quadruple championne olympique, championne du monde, triple championne NCAA, triple championne WNBA et quadruple vainqueur de l’Euroligue.

Le duo Johannès-Dumerc a brillé en préparation

En équipe de France, Marine Johannès a été de toute la campagne de qualifications à l’Euro. Avec une réussite aléatoire. En revanche, depuis le début de la préparation en mai, tout va pour le mieux. Auteure de 13 points contre le Montenegro et de 19 face à l’Ukraine, notamment, elle s’est entendue à merveille avec Céline Dumerc.

La boss des Bleues, qui dispute sa dernière compétition internationale, l’adore. Même si elle préfère « l’efficacité » à « ce style un peu fou », comme elle l’avouait à Ouest-France il y a quelques mois. Avec un peu de chance, on verra les deux lors cet Euro en République Tchèque. Nous, en tout cas, on a très envie de voir ce que ça pourrait donner.