Tennis: Maria Sharapova ne participera pas au tournoi de Roland-Garros
TOURNOI•En janvier 2016, lors de l’Open d’Australie, la Russe avait été contrôlée positive au meldonium, une substance dopante...20 Minutes avec AFP
Pas d’invitation pour Maria Sharapova. La joueuse russe ne participera pas à Roland-Garros pour la deuxième année consécutive. Suspendue pour dopage l’an passé, elle n’a pas, cette année, obtenu l’autorisation de la part de la Fédération française de tennis (FFT).
La nouvelle est tombée mardi soir alors que la « Tsarine », lauréate de deux de ses cinq trophées majeurs à Paris (2012, 2014), devait disputer quelques minutes après son deuxième match du tournoi de Rome.
« Je ne peux pas la priver des titres obtenus mais aujourd’hui je ne peux pas lui accorder la wild-card (l’invitation) demandée. Les titres gagnés ici, elle les a conquis dans les règles sans ne rien devoir à personne (…) S’il existe des wild-cards pour des retours de blessure, il n’en existe pas pour des retours après une sanction pour dopage. C’est à elle seule de reconquérir ses titres », a expliqué le président de la FFT Bernard Giudicelli via Facebook live.
Sa participation à Wimbledon remise en question
Pas assez bien classée pour participer directement aux Internationaux de France ou y intégrer les qualifications, l’ancienne numéro un mondiale (211e actuellement) avait besoin d’un coup de pouce de la FFT. Mais son président avait émis des réticences sur cet épineux dossier. « Je connais la dimension médiatique de Maria et je mesure les attentes du public et des sponsors mais en toute conscience il ne m’apparaissait pas possible d’aller au-delà de l’application stricte du code mondial antidopage et des règles qu’il prévoit », s’est justifié mardi Bernard Giudicelli.
Une décision, dans un sens ou dans l’autre, ne risquait pas de mettre fin au débat selon le directeur de Roland-Garros Guy Forget, le qualifiant de « très controversé » au micro de la BBC Sport plus tôt dans la journée. Le choix de la FFT pourrait avoir une incidence sur la participation de Sharapova à Wimbledon (3-16 juillet). « Nous gardons un œil sur les Internationaux de France », avait dit le président du All England Club Philip Brook, qui doit à son tour se prononcer le 20 juin.
En janvier 2016, lors de l’Open d’Australie, la Russe avait été contrôlée positive au meldonium, produit ajouté le premier jour du même mois sur la liste des substances interdites. D’abord privée de compétition pendant deux ans par la Fédération internationale de tennis (ITF), à compter du 26 janvier 2016, sa sanction avait été réduite à 15 mois par le Tribunal arbitral du sport (TAS).