Lyon-Besiktas: Aulas analyse le chaos et justifie l'envahissement du terrain par les supporters lyonnais
FOOTBALL•Le président lyonnais avoue ne pas être serein à l'idée de jouer le match retour dans le stade du Besiktas...A.L.G. avec AFP
Après le chaos, l’analyse. Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais, n’a pas tardé à réagir aux altercations qui ont pollué le quart de finale aller de Ligue Europa entre l’OL et le club turc du Besiktas.
Après avoir expliqué qu’on était passé « à deux doigts » de l’annulation du match suite à l’envahissement (forcé) de la pelouse par des supporters lyonnais, victimes de jets de projectiles venus de la partie haute des tribunes du Parc OL, là où étaient massés les très nombreux supporters turcs, le président Lyonnais a déroulé son analyse.
- L’envahissement du terrain
« Il y avait vraiment, avec ces engins de feu, des blessures sévères et un certain nombre de bombes agricoles qui ont explosé au-dessus de la tête de nos fans qui n’avaient qu’une possibilité, celle de fuir sur le terrain. J’entendais dire par certains ‘comment un terrain peut être envahi ?’. Et bien heureusement, s’il n’avait pas pu être envahi, ils auraient été pris au piège par les supporters turcs qui sont entrés en force et certains étaient sans billet. »
a- Pourquoi autant de Turcs ont pu se procurer des billets ?
« Selon la loi française, à partir du moment où l’on met en place une billetterie digitale, nous n’avons pas le droit de faire du refus de vente. Nous avons simplement fait en sorte qu’il n’y ait pas de vente à l’étranger. Mais ils se sont très bien organisés. Il y a une colonie turque très importante en France avec des centaines de milliers de représentants. Ils ont pu récupérer plus de billets que nous ne l’imaginions. »
« Il y a eu aussi l’arrivée d’Allemagne de supporters turcs qui n’auraient jamais dû être là. Nous les avions bloqués car certains sont interdits de stade. Ils étaient là car quelqu’un leur a vendu des billets. »
Des craintes pour le match retour ?
« La raison l’emportera. Je ne sais pas ce qu’il faut faire, jouer à huis clos ou ailleurs mais ce serait très dangereux pour nous d’affronter cet adversaire avec les mêmes supporters que ce soir. Pour le moment, nous ne sommes pas très rassurés sur la manière dont les choses peuvent se passer. »