TENNISCoupe Davis: Chardy est l'homme de la situation contre la Grande-Bretagne

Coupe Davis: Jérémy Chardy est l'homme de la situation, c'est l'histoire qui nous le dit

TENNISJérémy Chardy va se rappeler aux bons souvenirs de 2011…
Aymeric Le Gall

Aymeric Le Gall

Son week-end était écrit d’avance. Son rôle, celui du gentil remplaçant qui soutient les copains depuis le banc, l’était tout autant. Mais pour ce match de Coupe Davis face à la Grande-Bretagne, ce week-end à la Kindarena de Rouen, Jérémy Chardy a choisi de bousculer la hiérarchie et de se faire une place au soleil. Impeccable à l’entraînement, le 68e joueur mondial a impressionné Noah et l’a poussé à mettre Simon sur la touche.

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Alors ok, on vous entend déjà nous dire que c’est perdu d’avance, que Chardy, à 30 ans, n’a plus le niveau de ses belles années, qu’il sort d’une saison 2016 salement entachée par une blessure au pied, et patati et patata. Sauf que ça serait mal connaître l’animal. Il n’y a qu’à rembobiner l’histoire de quelques années pour se persuader que vendredi, tout sera permis pour Jérémy Chardy.

Melzer au tapis, Chardy au paradis

En 2011, déjà, le tennisman français avait été appelé en deux-deux pour défendre les couleurs de la France face à l’Autriche, à la suite d’une cascade de blessure (Monfils, Tsonga, Gasquet). En 2011, déjà, Jérémy Chardy était embourbé dans les bas-fonds du classement ATP (100e à l’époque, 68e aujourd’hui). Et en 2011, pourtant, alors que personne n’aurait misé un kopeck sur lui dans son match contre Melzer (10e à l’ATP), Chardy avait sorti un match d’anthologie et renvoyé l’Autrichien à ses verts pâturages.

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« Il vivait sûrement à cette époque la période la plus difficile de sa carrière puisqu’il venait d’avoir un gros problème avec son entraîneur de toujours (Frédéric Fontang, ndlr). Nous on avait un peu peur avant ce match, on savait qu’il était très, très mal et finalement ça a eu l’effet inverse, ça lui a donné une force supplémentaire. Il avait les crocs, il voulait se battre contre tout le monde, et ce jour-là c’est tombé sur Melzer ! », se souvient aujourd’hui son père Guy. « J’ai le souvenir qu’il était rentré sur le court pour manger son adversaire », expliquait jeudi Mouratoglou dans les colonnes de L’Equipe.

L’équipe, l’équipe, l’équipe

Et puis faut dire aussi que le joueur adore le contexte de la Coupe Davis. « Jérémy aime ce genre d’atmosphère, il aime la confiance que procure une équipe, confirme Escudé, toujours dans L’Equipe. Même en interclub il perd rarement, et sa première expérience en Coupe Davis le conforte évidemment là-dedans. »

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Son entraîneur actuel a bien résumé la situation : Chardy est un homme d’équipe. Le papa nous le confirme : « Il est prêt à tout sacrifier pour pouvoir aller jouer en équipe de France. C’est son état d’esprit, il est comme ça. Dès qu’il sait qu’il peut être convoqué, il ne réfléchit même pas une seconde, il fonce. »

Ce goût pour la team ne lui vient pas de nulle part. « Il y a une raison à cela, confirme le paternel. En fait, quand il était petit, il a joué au foot jusqu’à ses 13 ou 14 ans. Donc le sport collectif, l’esprit collectif, c’est quelque chose qu’il a en lui depuis longtemps. »

Le clin d’œil du destin

Après une année 2016 gangrenée par les blessures, le Palois a pris deux mois pour se refaire une santé et il faut croire que ça a payé. Le joueur a retrouvé des sensations et ce n’est pas pour rien que Noah l’a choisi à la place de Simon. « Ces derniers jours, j’ai vu qu’il voulait en être, qu’il était prêt à jouer. Il a tout de suite été à l’aise sur terre battue, et a fait de très, très bonnes séances », assure Noah. Sur le plan sportif, tout roule, donc.

Et au cas où vous douteriez encore de la capacité du Français à être le boss du week-end, Guy Chardy nous offre l’argument qui tue sur un plateau : « Cette sélection avec la France c’est un beau clin d’œil pour Jérémy car la boucle est bouclée. Il y a de nombreuses années, la France était venue affronter la Russie chez nous, à Pau, en Coupe Davis, et Nicolas Escudé, qui est aujourd’hui son entraîneur, faisait partie de l’aventure. Jérémy était ramasseur de balles, il devait avoir 11 ans, et il avait même posé avec les joueurs, dont Nicolas. Il était super heureux. » Pourvu que ça dure.