FOOTBALLSakho, Rémy, Cabaye... De France-Espagne 2014 à la galère de Crystal Palace

Sakho, Rémy, Cabaye et Mandanda: De France-Espagne 2014 à la galère de Crystal Palace

FOOTBALLPrésents lors du dernier France-Espagne, les quatre Français se sont perdus à Crystal Palace...
Mamadou Sakho était de la partie contre l'Espagne en 2014
Mamadou Sakho était de la partie contre l'Espagne en 2014 - FRANCK FIFE / AFP
J.T et W.P

J.T et W.P

En septembre 2014, lors du dernier match des Bleus contre l’Espagne (victoire 1-0 de la France), ils étaient déjà ensemble. Trois ans plus tard, voilà Steve Mandanda, Mamadou Sakho, Yohan Cabaye et Loïc Rémy à nouveau réunis par #LaForceDuDestin (comme dirait l’autre). La seule différence entre 2014 et 2017, c’est que le quatuor se trouve à des kilomètres de Clairefontaine et du Stade de France, et roule sa bosse du côté de Crystal Palace. Le club anglais est devenu malgré lui un placard à internationaux français.

Une seule question : comment en est-on arrivé là. Ou plutôt : comment en sont-ils arrivés là ?

Steve Mandanda : Le portier n’a jamais réussi à doubler Hugo Lloris en équipe de France. Après 441 matchs et neuf ans de bons et loyaux services à Marseille, le natif de Kinshasa a donc décidé de le rejoindre en Premier League via Crystal Palace. Mis en concurrence avec le gardien gallois Hennessey, il n’est que l’ombre de lui-même et se blesse au genou. Il n’a plus rejoué depuis le 5 novembre dernier avec une défaite 3-2 à Burnley couronnée d’une énorme toile… Lloris peut dormir tranquille.

a

Mamadou Sakho : Titulaire face à l’Espagne en 2014, Mamadou Sakho surfe à l’époque sur son image de héros national à la suite de son doublé face à l’Ukraine dix mois plus tôt. Si bien que le défenseur commence doucement à se faire une place dans l’axe de la charnière de Liverpool. La belle histoire s’arrête là. Après la sombre histoire d’un contrôle positif à un brûleur de graisse avant l’Euro (il a été relaxé), le titi parisien est pris en grippe par Jürgen Klopp qui lui faisait pourtant confiance.

Ecarté du groupe, mis à l’amende et sanctionné pour son comportement, l’ancien capitaine du Paris-SG file en prêt à Crystal Palace. Trois matchs et trois victoires avec les Eagles plus tard, il est nommé pour le trophée du meilleur joueur du mois en mars. Pas suffisant pour avoir le droit de rejouer contre l’Espagne.

a

Yohan Cabaye : En septembre 2014, il est presque indiscutable au poste de sentinelle dans le 4-3-3 de Didier Deschamps. Parti de Newcastle, le Nordiste va signer au Paris Saint-Germain et son avenir semble tout tracé. Il sera un taulier pour l’Euro 2016 et son expérience parisienne va lui faire le plus grand bien. Sauf que non. Cabaye fait « pschit » dans la capitale. Son départ est inéluctable et survient en juin 2015. Direction Selhurst Park où il renoue avec sa belle histoire anglaise. Le train des Bleus, lui, semble bel et bien passé. Il en est d’ailleurs à des années-lumière avec l’avènement de Kanté, Rabiot ou encore Bakayoko.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Loïc Rémy : Il est là, le seul buteur du dernier affrontement franco-espagnol. Fraichement arrivé à Chelsea (15 jours plus tôt), l’ancien Niçois est sur le point de s’imposer dans le onze des Blues avant que la poisse ne frappe à sa porte. Les blessures suivies de l’absence de confiance accordée par Mourinho et Hiddink poussent Rémy vers la sortie.

Puis vient la poisse ultime : janvier 2016, le deal est scellé pour son départ de Chelsea en direction de Leicester (futur champion d’Angleterre). C’était sans compter sur les bourrasques de vent qui bloquent son avion à Londres l’empêchent de parapher son contrat avec les Foxes. Il terminera la saison sur le banc. La dernière cartouche, celle d’un prêt à Crystal Palace, n’est pas un plus grand succès : sept petits matchs, zéro but, et toujours plus de blessures.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Pardew où il passe, Alan recrute français

Si le club anglais est passé de Crystal Palace à palais de Crystal, il le doit à un homme : Alan Pardew. Limogé cet hiver par la direction, le coach a été fortement influencé par son passage à Newcastle, dont la politique sportive consistait à acheter Made in France. Pardew, dans So Foot :

« « Le responsable du scouting, Graham Carr, passe énormément de temps en France, il a beaucoup de contacts avec les agents, avec des anciens footballeurs ou entraîneurs. » »

En arrivant à Palace, l’entraîneur a gardé ses bonnes vieilles habitudes à une nuance près : il n’opte désormais que pour des tricolores déjà installés outre-Manche. « Cabaye a été pris parce que Pardew le connaissait et que Crystal Palace voulait montrer qu’ils étaient capables de faire un gros coup. Après, la direction était mécontente sur le reste de sa politique transfert parce que tout semblait ne viser que le court terme. C’est d’ailleurs pour ça que Rémy est là aujourd’hui », analyse pour 20 Minutes Rory Smith, journaliste au Times. On notera par ailleurs que Sakho a été recruté par son successeur, Sam Allardyce.

Crystal Palace, début de la fin ou tremplin pour mieux rebondir ?

Premier League ou pas, opter pour un tel club quand on a un passé international représente un certain risque en termes d’exposition. En cas d’échec, c’est tout un cercle vicieux qui s’installe, et qui peut mener le joueur à s’enterrer. Mais si Sakho, Mandanda et compagnie sont venus là, c’est avec l’idée de se relancer. Smith, toujours.

« « Pour Rémy et Sakho, Palace c’était une deuxième chance. Pour Mandanda, c’était plutôt un palier à franchir, un tremplin pour s’imposer en Angleterre. » »

De fait, seul Yohan Cabaye y a signé sans trop d’ambitions pour la suite. « Il avait besoin de jouer et d’être le premier choix de son entraîneur », explique le journaliste du Times. Sans doute parce qu’il est plus âgé que les autres. Mais force est de constater qu’à part pour Sakho, le Palais ressemble définitivement plus à un placard qu’à une voie royale pour retrouver les Bleus.