Technique, abondance de talents... Nos quatre raisons de croire que la France est bien le nouveau Brésil
FOOTBALL•Un scout de Manchester City a récemment déclaré que la France était perçue comme le nouveau Brésil. Et on veut bien le croire...W.P.
La France du football se porte bien, merci pour elle. On a tellement été aveuglés par cette cruelle défaite en finale de l’Euro 2016 qu’on en a oublié de remarquer l’essentiel : nos années noires sont derrière nous. Les campagnes pourries lors des compétitions internationales – que ce soit en club ou en équipe nationale -, le bus, les polémiques, Domenech, Anelka… Tout ça, c’est du passé. Et vous savez quoi ? La France a fait mieux que se relever. Elle est redevenue l’une des nations majeures du ballon rond.
A tel point qu’elle est désormais « perçue comme le nouveau Brésil » par les scouts d’Angleterre, comme l’a expliqué Romain Poirot, recruteur pour Manchester City dans l’Hexagone, dans les colonnes de L’Equipe. C’est flatteur. Et vrai. La preuve, c’est qu’on a trouvé mille et une choses qui prouvent que la France est bien le nouveau Brésil (enfin cinq, et c’est déjà pas mal).
- Le football français sort une tonne de joueurs hors-norme
On n’en est pas encore au point d’avoir des Ronaldinho, Ronaldo, Rivaldo, Roberto Carlos et Cafu sur le terrain comme les Auriverde pendant la Coupe du Monde 2002, mais pas loin. Sur ces dernières années, la France a tout de même vu éclore des talents précoces comme Ousmane Dembélé, Kingsley Coman, Anthony Martial, Adrien Rabiot, Presnel Kimpembe et bien sûr Kylian Mbappé, voire Paul Pogba si l’on se permet de pousser un peu plus loin en termes d’âge. On a beau regarder à droite et à gauche, c’est, sur les dernières années, du jamais vu. Explication de Romain Poirot :
« « La vraie différence française, c’est que certains entraîneurs ont le courage de donner leurs chances aux jeunes, très vite. Cette expérience est capitale dans l’évolution et la structuration d’un joueur. » »
- Des joueurs d’origine française optent pour d’autres nations (souvent par raison)
Quand l’autoroute est bouchée, le meilleur moyen d’atteindre son but est toujours d’emprunter des petites routes. De tout temps, des Brésiliens ont mis de côté leur rêve de porter la tunique canari pour disputer un Mondial ou une compétition internationale de grande envergure. On pourrait en citer beaucoup. Les Deco, Pepe (Portugal), Marcos Senna, Diego Costa (Espagne), Thiago Motta (Italie) et bien sûr Francileudo Santos…
La France a aussi ses joueurs naturalisés. Et bien que le contexte soit différent en raison de la question des binationaux, certains ont choisi de représenter leur second pays. Résultat, avec les Benatia, Aubameyang, Brahimi, Boufal, Mahrez et consorts, il y aurait de quoi faire une bien belle équipe B.
- L’Ile de France, le Rio de Janeiro 2.0
Certes, ce n’est pas vraiment nouveau. Il y a déjà eu Thierry Henry, Nicolas Anelka, Patrice Evra… Bref, Paris a toujours été considéré comme l’un des plus grands viviers de jeunes à fort potentiel. Il est d’ailleurs très largement observé par les scouts des plus grands pays du football mondial et considéré pour certains comme étant le Rio de Janeiro du futur. Pour rappel, la ville carioca, c’est : Garrincha, Zico, Ronaldo, Romario, Adriano, Thiago etc.
Et Paris à côté de ça ? C’est pas mal non plus. Sans s’étaler sur dix générations, on pourrait même faire un magnifique onze francilien contemporain.
- Une génération de techniciens
Longtemps enfermée dans son pragmatisme et réduite à former des numéros 6 ou 8 solides, la France a réussi à sortir de ce cercle vicieux pour se tourner à nouveau vers les fins techniciens. De sorte qu’en quelques années seulement, on a vu apparaître des références sur le plan technique comme Mbappé (comparé à Dennis Bergkamp par Dominique Rocheteau « pour ses crochets et ses dribbles »), Dembélé ou Coman.
Des jeunes joueurs qui ont également pour particularité de dégager une joie très brésilienne (il n’y a qu’à voir Neymar ou Ronaldinho jouer) balle au pied. Et c’est valable pour les joueurs moins offensifs comme Kimpembe, Varane, Mendy ou Rabiot. Conclusion, dites au revoir au « Joga Bonito » et bonjour au made in France.