OM-PSG: Pastore régale à Marseille... Le PSG content de retrouver son «artiste»
FOOTBALL•En attendant la prochaine blessure, ironisent les trolls...Jean Saint-Marc
Javier Pastore n’avait plus été titulaire en Ligue 1 depuis le 20 septembre. A cette époque, Franck Passi était sur le banc marseillais, l’OM était 15e du championnat et son propriétaire s’appelait… Margarita-Louis Dreyfus. C’est dire si sa titularisation, ce dimanche soir, était un peu la surprise du chef Unai Emery.
Jouer en une touche, « difficile pour les centraux qui sont faibles » (ET BIM)
Pari gagnant, sans aucun doute : « El Flaco » (le maigre) a rappelé l’étendue de son (gros) talent dès la 16e minute en adressant une superbe passe décisive à Edinson Cavani. Une déviation en une petite touche de balle, parfaitement dosée dans la profondeur… Un régal. « Je me suis dit qu’il fallait donner en une touche, parce que c’est difficile pour les centraux qui sont faibles », a-t-il commenté en zone mixte (et bim, mange-toi ça Rod Fanni. Après, c’est peut-être le passage au Français qui rend Pastore aussi sévère).
On vous passe les dribbles et les petits numéros techniques en tout genre pour ne retenir que le second geste décisif du soir, à la 49e : un coup du foulard pour décaler Kurzawa qui, via Matuidi, a permis à Lucas de marquer le troisième et de définitivement plier cette affaire.
Blessures, concurrence et bouteilles d’eau
« C’est un artiste, je suis très content pour lui », a salué son président Nasser Al-Khelaïfi. Son retour est « important », a complété Unai Emery, qui sans nous refaire le coup des bouteilles d’eau, a rappelé à quel point il aimait que ses joueurs soient en concurrence : « un joueur énervé parce qu’il ne joue pas, c’est bon, ça le fait progresser ! »
N'étant pas dans le secret du vestiaire, on n’ira pas dire que c’est l’amour fou entre le Basque et l’Argentin… Mais Pastore a lui aussi envoyé des fleurs à son coach : « il a été intelligent de me sortir, avant la fin du match. On va voir si je peux jouer plus souvent pour monter en rythme, mais c’est le coach qui décide ! »
Hé oui, avec ses dix petits matchs cette saison, « El Flaco », bien embêté par les blessures, préfère ne pas trop s’avancer : « Je n’étais pas à 100 %, mais aujourd’hui je me sens bien ! » On lui a bien sûr demandé s’il n’avait pas trop douté pendant cette longue traversée du désert… Et l’Argentin nous a fait une réponse de Normand : « non, je n’ai pas douté. Mais c’était parfois difficile. » Gagner une place de titulaire indiscutable dans cet effectif-là le sera aussi. Mais si « l’artiste » est à 100 %…