Vendée Globe: Thomson prépare la lutte finale... Mais c'est quoi en fait le «Pot au noir»?... Le journal de la course
VOILE•Tout ce qu’il faut savoir ce vendredi sur le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance…N.C.
Vendredi 6 janvier
Ça approche, ça approche ! Plus qu’une dizaine de jours, si tout va bien, avant que les premiers concurrents duVendée Globe ne franchissent la ligne d’arrivée. La dernière difficulté à passer est le fameux « Pot au noir », qui ne se présente d’ailleurs pas sous les meilleurs auspices. Alex Thomson espère pouvoir y rattraper son retard pour s’offrir un beau sprint final avec Armel Le Cléac’h.
Le classement de 9 h
Le skippeur breton compte 322 milles d’avance sur son dauphin gallois, contre 340 milles jeudi soir. La réduction de cet écart tient au fait que Le Cléac’h entre désormais dans une zone de vent plus faible, alors que Thomson va encore bénéficier pendant quelques heures des alizés de l’est (à ce qu’il paraît). Entre ces deux-là, tout se jouera où vous savez.
C’est quoi en fait, le « Pot au noir » ?
C’est vrai ça… Bon, quelques articles ont déjà été écrits sur le sujet, évidemment, mais un rappel ne fait jamais de mal. Déjà, cette zone de convergence intertropicale (ZCIT, pour les intimes) fait flipper tous les marins parce qu’ils ne savent jamais ce qu’ils vont y trouver. Ça peut tout aussi bien être une déprimante mer d’huile qui va réduire à néant les efforts de 60 jours de course qu’une mer démontée frappée de pluies diluviennes.
Si vous le souhaitez, on vous invite à lire ce très bon papier publié ce vendredi matin sur le site de la course. Petit extrait : « Et là-bas, ce truc tout noir qui cache cette belle lune et darde ses piques lumineuses en grondant ses tonnerres assourdissants, ce monstre anthracite qui largue un rideau de gouttes aussi grosses que des noisettes, ce démon informe qui virevolte sur lui-même comme un derviche tourneur avant de fondre sur l’horizon, ce grain de folie qui déferle sur le bateau en rugissant ses souffles nauséabonds, que va-t-il réserver à l’être qui erre à la recherche d’une petite brise vaporeuse et établie ? » C’est beau…
Beyou a un problème de girouette
Troisième au classement, Jérémie Beyou ne regarde plus vers l’avant. Désormais relégué à plus de 1 000 milles de Thomson, il va devoir maîtriser le retour de folie de Jean-Pierre Dick, passé de la 6e à la 4e place et qui vogue à 600 miles derrière. Beyou s’est expliqué lors d’une vacation dans la nuit. « Je ne me plains pas car tout le monde a son lot de galères, mais je n’ai plus que ma troisième girouette qui fonctionne, dit-il. C’est un peu compliqué parce qu’elle n’est qu’à un mètre au-dessus du pont et je dois souvent mettre le pilote en mode compas [mode qui impose au bateau un cap donné, donc si le vent tourne, il faudra régler les voiles], ce qui impose plus de présence dans le cockpit pour régler les voiles et modifier le cap. »
L’article à lire du jour
Enfin, presque du jour. Il est de jeudi soir, mais il est bon quand même.