Vendée Globe: Le Cléach' bloqué dans une bulle anticyclonique... Thomson fonce... Le journal de la course
VOILE•La remontée de l’Atlantique va redistribuer les cartes en tête du Vendée Globe…W.P.
Il est quand même fou, ce Vendée Globe. En espérant que d’éventuels ofnis et autres sources d’incidents dommageables ne viennent pas gâcher la course, on pourrait bien avoir du suspens quasiment jusqu’aux Sables d’Olonne en tête de la course et sur le podium. Et c’est tant mieux.
Le Cléac’h limite la casse tant bien que mal
Chanceux d’avoir pu récupérer une dizaine de milles à l’inusable Alex Thomson, le leader Armel Le Cléac’h ne peut pas faire grand-chose sinon résister à la remontée du Britannique, qui est cependant un peu moins nette depuis 24 heures. Mais les prévisions sont plutôt « mauvaises » pour Banque Populaire VIII, qui va s’engouffrer dans des vents faibles dans la journée au large de l’Uruguay pendant qu’Hugo Boss reviendra fort, poussé par un vent d’Ouest favorable. On attend un écart réduit à 100 milles dans la soirée ! Impensable il y a encore une semaine.
Le classement
1- Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII)
2- Alex Thomson (Hugo Boss)
3- Jérémie Beyou (Maître Coq)
4- Jean-Pierre Dick (St-Michel Virbac)
5- Yann Eliès (Quéguiner/Leucemie-espoir)
Beyou vs Dick, l’autre combat à distance
Avides de suspense que nous sommes, nous ne pouvons que nous réjouir de la course que nous offrent les skippers de tête, y compris aux troisième et quatrième rangs. Si Quasiment 700 milles séparent Jérémie Beyou de Jean-Pierre Dick, ce dernier devrait revenir fort sur le troisième de la course en fonçant en direction du cap Horn, qu’il franchira demain. L’écart entre Maître Coq et Saint-Michel Virbac devrait donc s’affaisser dans les prochaines 24 heures et relancer la course à la médaille de bronze, tandis que Jean le Cam et Yann Eliès naviguent toujours main dans la main derrière.
Conrad Colman court contre une grosse tempête
Si le calme agace Le Cléac’h à l’avant, dans le ventre mou du Vendée Globe, on ne dirait pas non à un peu de répit. Conrad Colman est ainsi obligé de courir contre un ouragan qui le menace à l’arrière et ne peut donc pas trop se reposer.
Il va encore avoir 24 heures très chargées sur son Foresight Natural Energy mais n’a pas trop le choix. S’il ralentit, ce seront des vents à plus de 70 nœuds qui s’abattront sur lui. Autant dire que les nuits de sommeil peuvent bien attendre.