Ils ne sont que six à avoir survécu au crash de l’avion qui transportait l’équipe de Chapecoense en Colombie et qui a fait 71 victimes le 29 novembre dernier. Parmi les rescapés, Rafael Henzel, commentateur brésilien âgé de 43 ans, a raconté le terrible accident dans un entretien téléphonique accordé à la chaîne TV Globo. On y apprend notamment qu’à aucun moment, l’équipage de la compagnie aérienne Lania n’a prévenu les passagers du danger à venir.

Un « silence déroutant »

« On demandait combien de temps il restait avant l’atterrissage. A chaque fois, l’équipage répondait "encore dix minutes". D’un coup, ils ont éteint les lumières de l’avion. Ils ont éteint les moteurs et tout le monde est retourné s’asseoir. Il y a eu un moment d’appréhension général mais personne ne pouvait s’imaginer qu’on allait taper », raconte le journaliste, assurant par ailleurs que le personnel de bord n’a à aucun moment ordonné aux passagers d’attacher leur ceinture.

« Quand j’ai vu que l’hôtesse (assise derrière lui et qui a survécu) était très mal, j’ai commencé à avoir peur. Mais je ne me souviens pas de cris ou de moment de panique. C’était plutôt un silence déroutant », ajoute Rafael Henzel.

Henzel sera rapatrié mardi

Inconscient pendant plusieurs heures, le commentateur raconte avoir cru à un « mauvais rêve » en se reveillant. « J’ai vu des gens avec des lumières. J’ai commencé à crier. J’étais bloqué entre deux arbres. A côté de moi, les deux sièges étaient accrochés et le choc a été terrible quand je me suis rendu compte que mes deux camarades (Renan Agnolin et Djalma Araujo Neto) étaient sans vie. »

Le journaliste brésilien, qui répète vouloir « rentrer à la maison et refouler le sol de Chapeco », devrait être rapatrié de Medellin en compagnie du défenseur central Alan Ruschel aujourd’hui, comme il l’a annoncé sur son compte Twitter.