JUSTICECaen: Un an de prison ferme requis contre Franck Dumas

Caen: Un an de prison ferme requis contre Franck Dumas

JUSTICEL'ancien entraîneur du Stade Malherbe est jugé pour fraude fiscale...
Romain Baheux

R.B. avec AFP

Deux ans de prison dont un ferme ont été requis mardi en correctionnelle à Caen pour fraude fiscale contre Franck Dumas, ancien entraîneur du Stade Malherbe. Le jugement sera rendu le 31 janvier.

«Vous êtes débiteur de 557.496 euros auprès de l'administration fiscale. C'est à analyser au regard de vos revenus très importants. En 2012 vous avez perçu 1,39 millions d'euros», dont plus de 730.000 euros d'indemnités de rupture non imposables, résume le président du tribunal Christophe Subts.

Le Stade Malherbe de Caen avait cette année-là limogé Franck Dumas. Les faits reprochés à l'ancien défenseur, 48 ans, portent sur une période allant de janvier 2011 au 31 décembre 2013.

«J'étais capable de dépenser 100.000 euros par mois»

«A aucun moment je n'ai voulu frauder (...) J'étais accro au jeu. C'est ce qui m'a foutu en l'air (...). J'étais capable de dépenser 100.000 euros par mois pour le jeu», se défend à la barre Franck Dumas, assurant avoir arrêté de jouer depuis.

L'ancien footballeur est rejugé après avoir été condamné mi-septembre, en son absence, à trois ans de prison ferme dans cette affaire par le même tribunal. M. Dumas avait fait opposition à ce jugement comme il en avait le droit étant donné qu'il n'était pas présent lors de l'audience.

«Je suis français. J'adore mon pays», poursuit M. Dumas. «Alors payez vos impôts», rétorque M. Subts. «Il faut que je vive aussi», répond l'ex-footballeur, champion de France avec Monaco en 1997.

«Je n'avais plus le droit de travailler en France», car la réglementation avait été modifiée pour exiger des entraîneurs un diplôme qu'il n'avait pas, a expliqué l'ex-footballeur formé au Stade Malherbe de Caen.

Mais pour le procureur adjoint Jean-Pierre Triaulaire «M. Dumas a eu les ressources suffisantes» pour payer ses impôts. Le magistrat a requis une peine moins lourde que lors de l'audience de septembre, car il a pris en compte l'«addiction» et «la situation professionnelle difficile» du prévenu.