JO 2024: Slogan, logo et com'... On a comparé les candidatures de Paris, Los Angeles et Budapest
JEUX OLYMPIQUES•A 300 jours du vote, c'est l'heure du crash-test...Romain Baheux
Le premier grand oral ? et le speech devant l’AG des comités nationaux olympiques à Doha. Et après avoir entendu chaque candidature vendre son projet, on avait envie de vous pondre un petit comparatif à 300 jours, ce jeudi, du vote pour l’attribution des . Du slogan à la com' en passant par le logo, on s’est donc penchés sur le cas de Paris, Los Angeles et Budapest.
Le slogan
Attention, on est allés vous chercher le boss du slogan-game, l’homme qui a contribué à faire élire François Mitterrand, . Si on a un peu causé de Tonton, on a surtout demandé au publicitaire d’analyser les propositions des trois villes candidates. En piste.
Paris : « La force d’un rêve »
« C’est une utilisation de plus de La Force Tranquille. Le rêve, c’est ce qui manque à beaucoup de Français en ce moment et là, on leur promet un rêve qui peut devenir réalité. On a deux mots très forts, . Après, il fait quand même un peu années 1980. »
Los Angeles : « Suivez le soleil »
« Ça veut dire qu’il n’y a pas de soleil à Paris ? Là, on a voulu dire Sea, sex and sun mais en moins pimenté. Et puis la Californie, ça n’est pas que le beau temps non plus. On nous parle bronzage, on dirait une publicité pour un maillot de bain. On s’éloigne du cœur du débat. »
Budapest : « La vraie alternative »
« C’est un slogan politique, et les Jeux doivent éviter d’avoir ce genre de relents. Après il dit les choses, ça se présente comme "on sera David contre les Goliaths". C’est le slogan le plus offensif des trois, mais même si l’obtention des Jeux est une compétition, on n’y a jamais trop d’intérêt à dire du mal des autres. »
Alors, un classement Jacques ? « Ok, alors pour moi :
- 1. Paris
- 2. Los Angeles
- 3. Budapest »
Le logo
Le poids des mots, le choc des logos (OK, c’est facile mais c’était tentant). Là, on a soumis Français, Américains et Hongrois à l’œil de Guillaume Verdon, , qui a notamment travaillé avec le Vendée Globe.
Paris
« On distingue la tour Eiffel, mais le 24 de 2024 n’est pas forcément très visible à première vue. Le principal, c’est quand même de voir la Tour, notre symbole à l’international. On a opté pour un dégradé de couleurs, c’est quelque chose d’assez moderne qu’on voit beaucoup sur Internet. Je trouve le logo pas mal. »
Los Angeles
« On ne ressent pas le côté américain de la candidature, ça pourrait très bien être le logo d’une autre ville. Le soleil sur le côté et l’effet qu’il donne est plutôt réussi, ça peut faire penser à la flamme olympique et c’est cohérent avec leur slogan. En qualité graphique, je le mets quand même derrière Paris. »
Budapest
« Il fait un peu old-school. On voit ce bonhomme avec cette sorte d’étendard et ce qui semble être des confettis autour de lui. Directement, ça me fait penser à une cérémonie d’ouverture. Un logo efficace, on doit tout de suite savoir ce que ça représente et ce n’est pas forcément le cas ici. »
Là aussi, on part sur :
- 1. Paris
- 2. Los Angeles
- 3. Budapest
La com'
Paris
Pas d’excès de confiance. Paris 2024 semble avoir retenu les leçons de la candidature perdue de 2012. Lors de l’AG des comités nationaux olympiques, Paris a surtout insisté sur les 95 % de sites déjà construits ou temporaires, sur le faible éloignement géographique des sites et a dépêché pour lire une partie de son discours en espagnol, symbolisant l’ouverture de la Ville Lumière.
Notre avis : Rien de dingue, mais du sérieux.
Los Angeles
« Ne doutez pas de nous. » Par la voix de l’une de ses ambassadrices, , les Américains ont abordé sans détour les conséquences de l’élection de Donald Trump, dont les propos sur les Latinos et les musulmans sont de nature à froisser certains membres du CIO. Pour le reste, les Californiens ont joué sur l’image de la Silicon Valley et de sa côte ensoleillée.
aNotre avis : Les favoris sont en place et parviennent à détourner l’attention de leurs lacunes (distance importante entre certains sites notamment).
Budapest
L’outsider veut se différencier des deux mastodontes concurrents en jouant à fond la carte du Petit Poucet. Et que l’on répète que seulement douze minutes séparant , et que l’on en fait des caisses sur le « on sera une alternative après Rio » et qu’on affirme que l’on sera « la bonne ville au bon moment ».
Notre avis : Les Hongrois ont un vrai plan de com', mais il va falloir peut-être proposer autre chose que la carte du « petit méritant ».
- 1. Paris et Los Angeles
- 3. Budapest