SPONSORINGAdidas va arrêter de financer l'agence allemande antidopage

Allemagne: Coup dur pour l'agence antidopage, Adidas retire ses 300.000 euros annuels de financement

SPONSORINGMais ce n'est évidemment pas «un désengagement de la lutte contre le dopage»...
Ces menaces, ainsi que l'impossibilité de mener 736 contrôles dans le pays sur près de 3000 réussis depuis novembre 2015, témoignent des difficultés rencontrées par l'AMA à évaluer les progrès de la Russie en matière de lutte contre le dopage
Ces menaces, ainsi que l'impossibilité de mener 736 contrôles dans le pays sur près de 3000 réussis depuis novembre 2015, témoignent des difficultés rencontrées par l'AMA à évaluer les progrès de la Russie en matière de lutte contre le dopage - FRANCK FIFE AFP
Nicolas Camus

N.C. avec AFP

Mauvaise nouvelle pour . L'équipementier sportif Adidas, qui lui versait 300.000 euros par an, a annoncé mardi qu'il ne renouvellerait pas son partenariat. «Nous avons déjà informé au printemps l'agence nationale antidopage que nous ne renouvellerions pas notre soutien financier au-delà de notre contrat actuel, qui court jusqu'à la fin 2016», a déclaré Oliver Brüggen, porte-parole d'Adidas.

«Nous aimerions rester liés à la NADA et nous sommes donc actuellement en négociations avec eux pour trouver d'autres formes de coopération», a-t-il toutefois ajouté, sans donner de raison au non-renouvellement du contrat. «restera bien sûr engagé dans la lutte contre le dopage», a assuré le porte-parole de l'équipementier sportif. «Dans tous nos contrats avec nos athlètes, il est très clairement indiqué que la relation contractuelle prend immédiatement fin en cas de dopage avéré.»

«Les événements de cet été ont montré que les systèmes de dépistage ne marchent pas»

«Nous sommes très déçus de perdre, selon toute probabilité, l'un de nos principaux partenaires», a réagi le directeur général de la NADA, Lars Mortsiefer, . Le retrait d'Adidas, qui était le seul sponsor de la NADA issu de l'industrie allemande, constitue un revers pour l'agence et a suscité des critiques en Allemagne.

«De toute évidence, le monde du sport et celui des affaires sont d'avis que le financement de la NADA doit être assuré par l'État», a déclaré Dagmar Freitag, président de la commission des Sports du parlement, à Bild.

«Le monde des affaires n'est pas convaincu par le concept de contrôle antidopage», a abondé Sylvia Schenk, ex-présidente de la Fédération allemande de cyclisme, actuellement à la tête du groupe de travail sur les sports chez Transparency International. « ont montré que les systèmes de dépistage ne marchent pas», a-t-elle expliqué, en référence au scandale du dopage d'Etat en Russie.