TOP 14Rugby: Des traces de corticoïdes chez trois joueurs du Racing

Rugby: Des traces de corticoïdes chez trois joueurs du Racing

TOP 14Un contrôle surprise a eu lieu lors de la finale du championnat de France, remportée 29-21 par le Racing contre Toulon...
Philippe Berry

P.B. avec AFP

Coup de tonnerre dans le rugby. Des traces de corticoïdes ont été retrouvées dans les urines de trois joueurs majeurs du Racing 92, Dan Carter, Joe Rokocoko et Juan Imhoff, lors de la finale du dernier Top 14 remportée par le club francilien face à Toulon, affirme L’Equipe jeudi soir.

Le contrôle surprise réalisé sur tous les joueurs de la finale, le 24 juin à Barcelone, par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a permis de détecter des traces de ces produits interdits en compétition sans autorisation, sauf cas particuliers, chez ces trois titulaires de la même équipe, affirme le quotidien sportif dans son édition en ligne.

Selon la même source, les trois joueurs ne disposaient pas des autorisations à usage thérapeutique (AUT) qui auraient pu justifier la présence de ces substances interdites comme les athlètes visés par les révélations . Dans certains cas très particuliers, le règlement autorise toutefois les traitements sans AUT, et les joueurs peuvent parfois en obtenir après les faits. Ce contrôle ne sera donc pas forcément suivi de sanctions. Les autorités compétentes devront se prononcer, et tout dépendra des dosages.

Trois joueurs déterminants

Carter, Rokocoko et Imhoff ont été déterminants dans la victoire héroïque du Racing (29-21), en infériorité numérique pendant plus d’une heure après l’expulsion définitive de Maxime Machenaud. Un succès qui a signé le retour au sommet du rugby français de la formation des Hauts-de-Seine.

Avertie par l’AFLD, la Fédération française de rugby (FFR) dispose de quarante jours à compter de la notification pour mener son enquête et décider si l’emploi de ces produits était justifié médicalement. Dans le cas inverse, une procédure disciplinaire devrait être ouverte.

Les experts mandatés par la FFR devront déterminer si le Racing a voulu rétablir la santé de ses joueurs, auquel cas l’autorisation sera délivrée a posteriori, ou améliorer ses performances, ce qui le fera basculer dans l’illégalité. « Dans le cas d’usage de certains corticoïdes, par exemple, la différence de dosage peut faire passer le joueur du statut de convalescent à celui de tricheur présumé », explique L’Equipe.

Lors de la saison écoulée, le Néo-Zélandais Dan Carter avait notamment été blessé plusieurs semaines au mollet droit, et avait disputé la finale de Coupe d’Europe perdue par le Racing face aux Saracens (9-21) en étant très diminué.