ETATS-UNISBavures policières: Serena Williams «ne veut pas rester silencieuse»

Etats-Unis: Face aux tensions raciales, Serena Williams «ne veut pas rester silencieuse»

ETATS-UNISLa N.2 mondiale du tennis féminin raconte avoir eu peur pour son neveu qui passait en voiture devant un policier...
Mathias Cena

M.C. avec AFP

«ne veut pas rester silencieuse». Au moment où les tensions raciales sont exacerbées aux Etats-Unis après contre des Noirs, la N.2 mondiale du tennis féminin s'est exprimée mardi . Celle qui a remporté 22 titres du Grand Chelem a fait part d'une expérience personnelle qui l'a incité à sortir de son silence.

Today I asked my 18 year old nephew (to be clear he's black) to drive me to my meetings so I can work on my phone...

Posted by Serena Williams on Tuesday, September 27, 2016

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«J'ai demandé (ce mardi) à mon neveu de 18 ans de me conduire à des rendez-vous pour que je puisse travailler sur mon téléphone portable. Au loin, j'ai vu un policier sur le côté de la route. J'ai rapidement vérifié si mon neveu respectait la limitation de vitesse», raconte la championne.

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«Je me suis souvenue de cette horrible vidéo d'une femme, passagère à l'avant d'une voiture, dont le copain avait été abattu par un policier. Pourquoi ai-je dû penser à cela en 2016?», poursuit l'ancienne N.1 mondiale, qui avoue même avoir regretté de ne pas être elle-même au volant.

«Continuer à faire avancer les choses»

«N'avons-nous pas vécu assez de choses, ouvert assez de portes et eu un impact dans la vie de milliards de personnes? Mais je me suis rendu compte qu'on devait continuer à faire avancer les choses, ce n'est pas jusqu'où on est arrivé qui compte, mais ce qu'il nous reste encore à conquérir», souligne Williams.

«Je me suis demandé aussi pourquoi je ne m'étais pas encore exprimé, je me suis regardé dans un miroir, j'ai pensé à mes neveux, à si j'avais un fils ou des filles. Comme l'a dit Martin Luther King, "Un moment arrive où le silence est une trahison", je ne resterai pas silencieuse», conclut-elle.

, actuels et anciens, se sont exprimés après les morts de deux Noirs, et , abattus en début de semaine par des policiers, respectivement à Tulsa (Oklahoma) et à Charlotte (Caroline du nord). Colin Kaepernick, joueur de football américain de l'équipe de San Francisco, pour protester contre l'oppression dont est victime, selon lui, la communauté noire.