SPORTS DE COMBATUn rapport parlementaire veut légaliser le MMA en France

Le MMA bientôt légal en France? C'est ce que réclame un rapport parlementaire

SPORTS DE COMBATIl sera rendu à Manuel Valls le 15 octobre prochain...
20 Minutes avec AFP

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Un rapport parlementaire va proposer la création d'une instance provisoire chargée d'accompagner la légalisation et la structuration du (Mixed martial arts ou arts martiaux mixtes), sport de combat dont les . Jacques Grosperrin, sénateur LR, et Patrick Vignal, député socialiste, doivent remettre leur rapport au Premier ministre Manuel Valls autour du 15 octobre, six mois après la création de leur mission parlementaire mi-avril. Et leur conviction est faite, après quelque 150 heures d'auditions qui se sont achevées le 7 septembre.

«D'un côté, on a les gens du MMA qui sont assis sur un tas d'or mais ne peuvent pas s'entendre et sont incapables de se fédérer. De l'autre, on a des jeunes qui veulent du MMA, pas un ersatz, et à qui on ne peut pas toujours dire non», estime Patrick Vignal.

Une fédération?

«Ennemi des interdits», le député de l'Hérault s'apprête, avec son collègue sénateur, à proposer à Manuel Valls et Thierry Braillard, secrétaire d'Etat aux sports, la création d'une instance de contrôle qui serait chargée d'aider à la naissance et à la structuration du MMA en France.

Cet organe de contrôle serait composé d'une fédération ou confédération d'arts martiaux, de représentants du ministère, du comité national olympique, de médecins et des deux parlementaires auteurs du rapport qui se sont engagés à suivre leur mission durant trois ans.

Il déboucherait à terme sur la création d'une fédération indépendante de MMA. «Arrêtons d'être hypocrites», reprend M. Vignal qui rappelle que 40 à 50.000 personnes pratiquent le MMA en France en dehors de tout cadre légal. La France autorise la pratique en club mais interdit les compétitions comportant des frappes au sol et ne dispense aucune formation d'encadrant.

«Ce sport a démarré par le haut, (la ligue professionnelle nord-américaine). Il faut le faire revenir à la base», poursuit le député de l'Hérault, lui-même judoka, qui insiste sur la nécessité de former des encadrants afin de mieux contrôler la pratique, notamment sur le plan médical mais également sur le plan politique.

«A un moment où les combats se font sans éducateurs, où les combattants KO le samedi remontent sur le ring le lundi, la meilleure façon de faire est de former des encadrants», conclut-il.