Tient-on la médaille d’or de la mauvaise foi ? L’haltérophile kirghize Izzat Artykov, premier médaillé des Jeux Olympiques de Rio exclu pour dopage, a annoncé vendredi son intention de faire appel. Il accuse son concurrent, le français Bernardin Kingue Matam, de l’avoir dopé à son insu.

« Je vais bien sûr faire appel de la décision de me retirer ma médaille de bronze. C’est injuste. Je ne me suis jamais dopé. J’ai remporté ma victoire honnêtement », a-t-il ajouté, affirmant être « sous le choc ». « Je soupçonne l’haltérophile français d’avoir ajouté des produits dopants à ma boisson ou ma nourriture. Tout ce tapage a commencé avec ses déclarations et ses doutes sur ma victoire », a-t-il encore déclaré.

Après la compétition, Bernardin Kingue Matam (8e) avait en effet mis en doute la probité de ses adversaires, expliquant « attendre le résultat des contrôles antidopage ». « Si la Fédération internationale et le CIO font les choses correctement, je pense pouvoir gagner bien quatre places, parce que les cinq premiers ne sont pas "clean" », avait-il poursuivi.

Testé positif à la strychnine (stimulant), Izzat Artykov avait terminé 3e de la catégorie des - 69 kg, remportée par le Chinois Shi Zhiyong Shi devant le Turc Daniyar Ismayilov. Le Colombien Luis Javier Mosquera Lozano avait terminé à la 4e place et récupérera la médaille de bronze.