VOLLEYJO 2016: Voici 9 raisons de kiffer la Team Yavbou jusqu’à Tokyo

JO 2016: C’est fini pour la Team Yavbou, mais voici 9 raisons de les kiffer jusqu’à Tokyo

VOLLEYL’équipe de France a succombé face au Brésil. Mais respect…
Bertrand Volpilhac

B.V.

De notre envoyé spécial à Rio,

Après le water-polo, la France perd sa deuxième équipe de sport collectif aux JO. Les volleyeurs de la Team Yavbou, considérés comme des vrais prétendants à la médaille, n’ont pas réussi à sortir d’une poule ultra-compliquée. Battus par le Brésil (3-1) dans un match de dingue et une ambiance de folie, les hommes de Laurent Tillie ont pourtant donné tout ce qu’ils avaient à donner. Suffisamment en tout cas pour qu’on leur fasse une belle déclaration d’amour en neuf temps. Histoire de leur donner du courage jusqu’à Tokyo, en 2020, où ils gagneront l’or. C’est sûr.

1/Ils nous ont brisé le cœur

Catherine Lara n’a sans doute pas apprécié, mais c’était nuit tristesse pour l’équipe de France aux JO lundi soir. Entre le faux départ de Wilhem Belocian sur 110 mètres haies, la 4e place crève-cœur de Pierre-Antoine Bosse et le presque-titre de Renaud Lavillenie, il ne manquait plus qu’une défaite de la team Yavbou pour boucler la boucle des larmes. C’était terrible de les voir effondrés, prostrés, hébétés sur le terrain pendant plusieurs minutes après la balle de match. C’était terrible de les entendre dire « ça fait chier », « on méritait mieux », « la vie est pas juste » en zone mixte après la rencontre. C’était terrible de voir Antonin Rouzier rejoindre les vestiaires en larmes, plus d’un quart d’heure après la fin de la rencontre.

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On avait qu’une envie, c’était de tous les prendre dans nos bras et de leur dire un truc réconfortant genre « pensez au McDo que vous allez défoncer au Village Olympique ».

2/Ils ont quand même fait un sacré match

Franchement, ce Brésil-France donne envie de prendre son abonnement au Paris Volley et de passer tous ses samedis soirs à la salle Charpy. « Vous avez vu la qualité du match ? » s’étonnait lui-même le coach Laurent Tillie. Face à l’une des meilleures nations de l’histoire de ce sport, double vice-champion olympique en titre, les Bleus ont fait jeu égal. Jusqu’au money-time, en tout cas. Earvin Ngapeth : « On joue mieux qu’eux, que ce soit en réception ou sur le fond de jeu. Mais quand le score arrive à 20 et qu’on joue les moments importants, on est moins sereins. »

Et tout ça, dans une ambiance terriblement hostile, s’il vous plaît.

3/Ils sont sévèrement burnés

Quand on parle d’une ambiance hostile, on ne plaisante pas. A côté, les quelques sifflets contre le Jesse Owens du Puy-de-dôme, c’était un campus américain pendant le spring-break. Dans le Maracanazinho, la petite salle qui jouxte le stade mythique, c’était incandescent. Mais eux s’en foutent. « Ca ne nous a pas inhibés, on a toujours bien joué dans des salles pleines, sourit le capitaine Benjamin Toniutti. On commence à avoir l’habitude et ce n’est pas ça qui fait la différence. » Kévin le Roux enchaîne : « C’était une ambiance de dingue mais ça ne nous dérange pas. Au contraire, on se nourrit de ça. »

4/Ils ne se cherchent pas d’excuses

Ils auront pu en faire toute une histoire : oui, l’Italie a laissé filer le match face au Canada pour être sûre que le perdant de Brésil-France soit mathématiquement éliminé. Et alors ? « Ils ont essayé de le faire discrètement, remarque Benjamin Toniutti. Après, faut pas se voiler la face, dans la même situation, je pense qu’on l’aurait fait aussi. »

5/Ils n’ont quand même pas de chance

Une poule horriblement relevée, l’Italie qui ne joue pas le jeu, quelques résultats défavorables… Ca s’est sacrément mal goupillé pour la team Yavbou. « C’est comme ça, la vie elle n’est pas juste pour les sportifs de haut niveau, coupe le sélectionneur. On se bat pourr les 2 % de chances qui tournent en notre faveur. Quel que soit le travail, l’engagement, on n’a pas la garantie du succès ».

6/Ils sont honnêtes dans leurs analyses

« On a fait une entame de tournoi catastrophique face à l’Italie ». « On est tombé contre des équipes très fortes, qui ont un peu de marge et nous on en a pas. » « Je m’en veux. En début de tournoi, j’aurais pu mieux faire, j’ai pas produit mon volley. » Si ça c’est pas de la lucidité…

7/Ils ont un coach génial

Non, sérieux, Laurent Tillie mérite d’être connu. Parce qu’il est drôle, intelligent, parfois mystique. Et surtout qu’il a transformé cette équipe de France.

Laurent Tillie à l'entraînement le 28 juillet 2016.
Laurent Tillie à l'entraînement le 28 juillet 2016. - JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

8/Ils avaient l’air content d’être là, eux

On ne vise pas du tout quelqu’un en particulier, qui se serait par exemple fait virer de son équipe pour avoir déserté le village olympique, mais les mecs du volley semblent avoir kiffé leur JO. Malgré la cruauté du scénario. « Ca vaut le coup de vivre ça, sourit Laurent Tillie. C’est vraiment une expérience extraordinaire. »

9/ILS VONT ETRE CHAMPIONS OLYMPIQUES EN 2020

Yep. Cette équipe est jeune, elle « manque encore d’expérience » dans les moments chauds, mais elle sera prête pour Tokyo. « C’est dur de se projeter à chaud mais cette équipe a les jambes pour aller à Tokyo », affirme le capitaine Toniutti. Ngapeth conclut : « On a un groupe très jeune, on va repartir pour quatre ans et dans quatre ans, on ira la chercher. »