JO 2016: Le coach de Yannick Agnel livre sa version et tacle les compagnons de relais du nageur
NATATION•Lionel Horter n’a pas du tout apprécié les sorties médiatiques de Jordan Pothain et consorts…W.P.
«Ce qui a été dit, je ne l’accepte pas. » Lionel Horter a défendu bec et ongles Yannick Agnel dans les colonnes de l’Equipe, plusieurs jours après que Jordan Pothain a déclaré, suite à l’élimination du relais français 4x200m à Rio, que l’ancien champion olympique avait « abandonné » ses coéquipiers. Pothain était même allé jusqu’à sous-entendre que la sinusite d’Agnel n’était que pure invention. Une version que conteste donc fermement Lionel Horter.
aAgnel a très mal vécu les déclarations de Pothain
« Yannick a été malade à l’arrivée au village, de légers maux de gorge. Ça avait disparu. Mais le matin du 200m, il nous a dit que ça repiquait dans la gorge, j’ai mis ça sur le compte du stress. […] Il passe une mauvaise nuit, le jour d’avant le 4x200 ça se dégrade. […] A minuit, il a 39,5 de fièvre », raconte-t-il, avant de préciser que Yannick Agnel vivra par la suite « très mal les déclarations de Jordan [Pothain] ».
a« Je suis OK, je veux le faire »
D’après l’entraîneur du nageur français, son poulain se sentait mieux le matin de la série du relais. Yannick Agnel n’avait pas été réveillé afin qu’il puisse se reposer. A son réveil, il se sent prêt. « Rapidement, il dit : "je suis OK, je veux le faire" », narre Horter. Ce qui explique pourquoi Agnel s’est échauffé à côté des relayeurs qui le pensaient malades. Un détail qui n’en est pas un, car sans doute à l’origine de la discorde entre les malheureux demi-finalistes du relais et le nageur convalescent.
Mauvais timing et égoïsme
Si le coach de Yannick Agnel se montre indulgent à l’égard de Pothain et compagnie, en raison d’un « timing très compliqué », celui-ci se plaint tout de même d’un « fonctionnement beaucoup plus individuel […] qui frôlait l’égoïsme » au sein d’une équipe de France de natation décimée et qui devra désormais repartir de zéro pour se reconstruire.