JO 2016: «Cette fois, les gens ne pourront pas dire que je n’ai pas eu d’adversaires», lance Teddy Riner après son titre
JUDO•Désormais double champion olympique, Riner est apparu soulagé devant la presse…B.V
De notre envoyé spécial à Rio,
L’histoire ne le retiendra peut-être pas, mais Teddy Riner s’est fait bouger. Enfin, un peu plus que d’habitude. En demi-finale face à l’Israélien Sasson puis en finale contre le Japonais Harasawa, le Français a du s’employer pour aller chercher son titre olympique. Alors forcément, ce titre olympique a encore plus de saveur. Celle de la « joie », de la fierté, mais aussi un peu du soulagement aussi.
Que ressentez-vous actuellement ?
Beaucoup de fierté, beaucoup de joie que vous ne verrez peut-être pas car elle est fatigante… C’est éprouvant d’être le dernier. Mais la joie est à l’intérieur et ce soir je ne vais pas réussir à dormir.
Même quand on a déjà tout gagné comme vous ?
C’est toujours un moment à part. Une nouvelle médaille olympique, c’est énorme. Je suis fier, content de moi. Je n’ai pas lâché sur la finale, je n’ai pas lâché sur la préparation, je n’ai pas lâché sur l’olympiade malgré les blessures, malgré les remises en questions, malgré le manque de sensations.
Les deux derniers matchs ont été particulièrement compliqu és…
C’était les plus durs (rires). En arrivant ici je savais à peu près qui j’allais jouer en finale, j’étais à peu près sûr que ce serait Harasawa. Et qu’avant je tomberais sur Sasson. Les tableaux ont été respectés. Je savais que ce serait des combats durs, qu’ils sont très forts. Et aujourd’hui ils l’ont montré. A l’avenir il va falloir se méfier d’eux.
C’était le tournoi le plus dur de votre carriè re ?
Malgré le palmarès que j’ai, chaque tournoi est dur. Parfois les gens disent que j’ai pas d’adversaire mais là, sur ce tournoi, ils pourront dire que j’ai eu des adversaires. C’est pas tout le temps la fête, c’est pas tout le temps des ippons dans tous les sens. Des fois je me demande pourquoi je travaille comme un dingue pour mettre des ippons alors qu’en fait c’est juste logique, les autres ont aussi faim que moi et du coup ça bloque, ça verrouille. C’est plus difficile de trouver la solution pour marquer ippon. Mais voilà, elle est dans ma valise (il montre la médaille).
Vous savez que ça a été une grande journée pour la France ?
Ah oui ? Ahhhhh ça me fait plaisir parce qu’on se traînait (rires).