JO 2016: Le CRAN va saisir le CSA en raison de commentaires « révisionnistes » de France 2 pendant la cérémonie d’ouverture…
TELEVISION•Le CRAN accuse France 2 de « révisionnisme » suite à certains commentaires des présentateurs de France Télévisions au cours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Rio...W.P.
Le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) a saisi le CSA en réaction aux propos tenus lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Rio par les présentateurs de France 2, Daniel Bilalian et Alexandre Boyon. Ces derniers sont notamment accusés de « révisionnisme » par le CRAN.
aCe dernier s’est tout d’abord offusqué, dans un communiqué publié sur Facebook, de l’emploi de certains propos concernant la découverte de l’Amérique de Christophe Colomb. « Vous savez qu’en 1492, a déclaré l’un des présentateurs, un petit peu avant que le Brésil soit découvert par les Portugais, il y a un Espagnol, Christophe Colomb, qui a découvert l’Amérique, mais pour être tout à fait précis, il a découvert les Bahamas ».
Ce a quoi le CRAN rétorque que « Christophe Colomb n’était pas espagnol, mais génois. Et deuxièmement, il n’a pas découvert l’Amérique, qui était déjà peuplée depuis des millénaires par quantité de peuples très nombreux ».
Indignation à propos de « l’esclavage nécessaire »
Si le CRAN a en outre relevé des expressions maladroites telles que « Bakou, la capitale [de l’Azerbaïdjan], qui met beaucoup d’argent pour exister » ou « les populations incas du Brésil » (alors que ces dernières ont vécu dans la Cordillère des Andes), c’est surtout un malheureux dérapage sur le « trafic d’esclaves […] nécessaire ici pour le développement industriel », qui a suscité l’indignation.
« Affirmer que le trafic a été « nécessaire », et qu’on utilisait « les services » des esclaves constitue une présentation maladroite, pour ne pas dire équivoque, qui tend à minimiser, voire à justifier l’esclavage, qui fut un crime contre l’humanité », rappelle le CRAN dans son communiqué, avant de conclure qu’il « se voit obligé de saisir le CSA à propos de ces erreurs, et de ces fautes, qui témoignent une fois de plus d’un mépris affiché ».