DOPAGEJO 2016: McLaren critique le CIO, qui a «mal interprété» son rapport

JO 2016: Alors que 118 Russes viennent d'être exclus, McLaren dit que le CIO a mal interprété son rapport

DOPAGEIl voulait que le CIO s'attaque au système, pas aux athlètes en particulier...
Richard McLaren lors d'une conférence de presse à Toronto, le 18 juillet 2016.
Richard McLaren lors d'une conférence de presse à Toronto, le 18 juillet 2016.  - Frank Gunn/AP/SIPA
Nicolas Camus

N.C. avec AFP

Après des semaines d’atermoiements, le CIO a finalement accouché d’une liste de 118 athlètes russes exclus des JO 2016, jeudi. Fin de l'histoire? Pas du tout. Richard McLaren a remis une pièce dans la machine dans la soirée en reprochant au CIO aux fédérations internationales d’avoir mal interprété le contenu de son rapport sur le dopage d’Etat en Russie. Selon lui, c'est le système qu'il fallait sanctionner, et pas les athlètes en particulier.

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«Je n’ai pas fait ce travail pour creuser précisément et trouver quels athlètes ont pu se doper et ce qu’ils ont pu prendre. Ce n’est pas quelque chose que j’ai eu le temps de faire et c’était très clair dans le rapport. Ce rapport parle d’un dopage d’Etat, de manipulation des résultats, de permutations d’échantillons avant Londres 2012. C’est ça le rapport et les gens semblent avoir complètement raté ça», a affirmé le juriste canadien dans une interview au quotidien anglais The Guardian, à paraître vendredi.

«Regardez ce qu’il y a dedans et les données qu’il contient et prenez une décision sur ce qu’il y a dedans et pas sur ce qu’il n’y a pas», a ajouté McLaren, précisant que son rapport «n’était pas une enquête sur des résultats de dopage d’athlètes en particulier». Ce rapport avait dévoilé les rouages du système de dopage d’Etat mis en place en Russie de 2001 à 2015, avec l’aide des «magiciens» du FSB, les services secrets russes.

Mais le CIO avait refusé d’exclure tous les sportifs russes des JO 2016, laissant les fédérations faire le tri entre ceux satisfaisant aux conditions posées par le CIO et les autres. «Nous avons besoin d’un débat honnête pour comprendre ce qui n’a pas bien fonctionné. Mais le débat actuel n’est pas honnête, il est hystérique et politique», a conclu le professeur McLaren en ajoutant qu’il comptait publier la version définitive de son rapport fin septembre.