DOPAGELe système antidopage «n'est pas en panne, mais une partie est cassée»

JO 2016: Le système antidopage «n'est pas en panne, mais une partie est cassée», selon le chef de l'AMA

DOPAGECraig Reedie a été l'objet de vives critiques du CIO mardi concernant sa gestion du cas de la Russie...
Nicolas Camus

N.C. avec AFP

Le système antidopage n'est pas «en panne», a assuré Craig Reedie, le président de l'Agence mondiale antidopage, objet de vives critiques mardi du Comité international olympique dans la gestion de la question du dopage en Russie. «J'ai entendu dire ce matin que le système (antidopage) est en panne. Je voudrais répondre que tout n'est pas en panne, une partie est effectivement cassée et nous devrions commencer à identifier les parties qui ont besoin d'attention», a déclaré M. Reedie lors de la 129e session du CIO, réunie à Rio à trois jours de l'ouverture des JO.

Mardi matin, en ouverture de la session, le président du CIO Thomas Bach a renouvelé ses critiques envers l'AMA, appelant à une «révision complète» du système de lutte antidopage. Il s'est également défendu de toute mollesse face à la Russie, alors que l'AMA avait souhaité une réponse bien plus ferme: «Certains ont appelé à une exclusion totale de l'équipe olympique russe, une option qualifiée par certains "d'option nucléaire"». «Mais le résultat (de l'option nucléaire) est la mort et la destruction. Ce n'est pas la mission du mouvement olympique», a-t-il insisté.

M. Reedie a ensuite précisé, lors d'une conférence de presse, avoir été «blessé» par les propos d'un membre argentin du CIO, Gerardo Werthein, qui a déploré «l'échec de l'AMA à sérieusement enquêter». «Cela m'attriste de le dire, mais parfois l'AMA semble plus intéresséee à faire sa propre promotion qu'à faire son travail de régulateur», a déclaré M. Werthein.

L'AMA avait besoin «d'argent pour enquêter»

«Le système (antidopage) n'est pas mauvais en fait, mais il doit être amélioré (...) Peut-être avons-nous besoin de plus de pouvoir», a ajouté M. Reedie, indiquant également que l'AMA avait besoin «d'argent pour enquêter». A la suite du rapport McLaren, plutôt qu'une exclusion globale de toute la délégation russe, le CIO avait choisi le 24 juillet de déléguer aux diverses Fédérations internationales le soin de trier parmi les sportifs russes.