Tour de France: Froome assure «n'avoir rien de grave», mais peut-il être menacé par Bardet dans la dernière étape de montagne?
CYCLISME•Le leader du classement général a lourdement chuté lors de l'étape de vendredi, qu'il a terminée difficilement...J.L. avec AFP
La nuit est passée, mais le grand numéro de Romain Bardet n'a pas quitté notre esprit. Nouveau deuxième du classement général, le Français peut-il menacer Froome lors de la denrière étape de montagne samedi? L'écart entre les deux hommes semble irrémédiables (4 minutes), mais le profil de l'arrivée, une longue descente vers Morzine, et les évènements de la veille, une lourde chute pour le Britannique, laissent une petite place au suspense.
Froome, courageux mais en difficulté dans l'ascension finale après sa chute, a lâché 36 secondes à bardet. Un moindre mal pour le porteur du maillot jaune, qui a chuté dans la descente de Domancy. «Je n'ai rien de grave», a brièvement déclaré le Britannique, le maillot déchiré dans le dos. A l'arrivée, il s'est fait poser un bandage au genou droit avant de monter sur le podium protocolaire et filer rejoindre son hôtel pour panser les plaies d'une journée à risques.
L'Italien Vincenzo Nibali, son prédécesseur au palmarès du Tour, a raconté les circonstances de l'accident: «Quand Froome a accéléré dans la descente pour suivre Bardet, je me suis mis dans sa roue. Mais Chris a glissé dans un virage, sa roue est partie sur la bande blanche du milieu de la chaussée.»
Le Britannique a-t-il consenti une prise de risque excessive, démesurée dès lors que son avance était confortable ? Toujours est-il qu'à vouloir suivre Bardet, l'un des meilleurs descendeurs du peloton, Froome a failli perdre gros. C'est avec le vélo de son coéquipier gallois Geraint Thomas qu'il a terminé l'étape en faiblissant légèrement dans les derniers hectomètres.
Le leader de la Sky semble à l'arbi d'une défaillance, et il peut même se permettre de laisser filer Bardet dans la dernière descente vu son confortable matelas au général. Mais il ne faut pas écarter l'idée d'un Froome touché plus gravement que prévu. En 2014, il avait assuré que tout allait bien avant d'abandonner sur les pavés alors qu'il souffrait de fractures au poignet et à la main. On ne lui souhaite pas, bien sûr, mais il faudra bien surveiller le garçon en début d'étape.