Aprèsle père de Reeva Steenkamp, c’est au tour de Kim Martin, une cousine de l’ex-mannequin abattue de quatre balles par Oscar Pistorius en 2013, d’accabler l’ex-champion paralympique.

Dernier témoin appelé dans cette affaire, elle a estimé ce mercredi devant le tribunal de Pretoria (Afrique du Sud) que l’athlète n’avait pas dit la vérité au cours de son procès.

« Tout ce que nous avons toujours voulu, c’est la vérité. Mais nous ne l’avons pas eue, Oscar a changé de version tant de fois », a déclaré Kim Martin. « Je n’ai pas le sentiment d’avoir eu des excuses de sa part. Je n’ai pas le sentiment que la vérité a éclaté », a-t-elle poursuivi, devant un Oscar Pistorius visiblement très ému, sur le banc des accusés.

L’audience, commencée lundi, devrait permettre de fixer la peine de Pistorius, condamné en première instance à cinq ans de prison pour « homicide involontaire », avant que le parquet ne fasse appel et obtienne sa condamnation pour meurtre.

Le sextuple médaillé d’or encourt au moins 15 ans de prison. Mais sa peine pourrait être réduite compte tenu de son handicap - il est amputé des deux jambes - et du temps qu’il a passé en prison.

Barry Roux, son avocat, a insisté sur le fait que Pistorius était persuadé qu’un cambrioleur – et non Reeva Steenkamp – était derrière la porte des toilettes lorsqu’il a tiré quatre balles le soir de la Saint-Valentin 2013.

« Quand vous entendez un bruit à 3 h du matin, qui cela peut être si ce n’est un cambrioleur ? »

« Dans votre esprit, quand vous entendez un bruit à 3 h du matin, qui cela peut être si ce n’est un cambrioleur ? », s’est interrogé l’avocat.

« Cela doit nous gêner quand on nous dit que Pistorius doit passer 15 ans en prison. On parle d’un homme sur ses moignons, à 3 h du matin qui n’a pas eu l’intention de tuer sa petite amie. Vous envoyez cette personne 15 ans en prison ? », a demandé Barry Roux, dans une plaidoirie enlevée.

Le verdict devrait être connu vendredi.