Euro 2016: Touche F5, matchs «pétés» à 140 balles... Les galériens de la dernière mise en vente des places
FOOTBALL•L'UEFA organisait mardi midi une dernière mise en vente de places, et pour certains ça a été une belle galère...N.C.
C’était la dernière chance. Mais il fallait : 1 - être disponible ; 2 - être patient ; 3 - avoir le bon navigateur ; 4 - être réactif ; 5 - avoir de la chance ; 6 - ne pas faire de boulette. Ça fait beaucoup, et certains ne s’en sont pas remis. La mise en vente des dernières places pour l’Euro 2016 mardi à midi pile s’est transformée en grosse galère pour nombre d’internautes.
C’est le cas de Jean-Arnaud. Pourtant, avec ses collègues, il avait tout prévu. « En arrivant, on a ouvert les ordis, les tablettes, on a lancé tous les navigateurs pour multiplier nos chances », raconte-t-il.
Et puis ils ont attendu. Longtemps. Midi, LE moment… Ou pas. « Il se passait rien, on était comme des cons. Pendant ce temps-là sur Twitter on voyait les mecs qui chopaient des places, on pétait un câble ». La panique envahit le petit groupe, et là c’est le drame. « On a rafraîchi la page alors qu’il aurait fallu appuyer sur un bouton. On est reparti à zéro… »
Leur chance est passée. D’autres ont passé cet obstacle sans problème, mais ont flanché sur le suivant. Le fameux excès de confiance. « J’étais à peu près dans les premiers quand ça a ouvert. Je commence à faire le tour des matchs, je chope Slovaquie-Angleterre à 25 euros et Irlande-Italie à 50, j’étais trop content, relate Guy. Mais je rafraîchissais les pages comme un malade pour continuer à voir ce que je pouvais ajouter. Le truc a dû me prendre pour un robot et je me suis fait éjecter. »
Reparti pour une heure, il a fini par arracher deux matchs, mais pas ceux prévus. « Je m’en veux carrément, j’étais super chaud ! ». Nicolas aussi. Même s’il ne s’y est pris qu’à 11h40, qu’il a dû tout recommencer pour un problème de navigateur (on pourrait aussi en parler longtemps) et que les matchs qu’il voulait vraiment n’étaient plus disponibles, il avait dégoté un Islande-Autriche (chacun ses goûts) et un bon Turquie-Croatie. Mais il s’est fait avoir par le compte à rebours.
Pour choisir ses places, l’UEFA vous accordait 15 minutes, pas une seconde de plus. « Au moment de payer je n’avais plus que 30 secondes. Je me suis dépêché mais je n’ai pas eu le temps de tout remplir. » Retour en case départ, et sans toucher 10.000.
Si Nicolas a finalement décidé de sortir 105 euros pour son Islande-Autriche - « c’est l’Euro, en France, je voulais pouvoir dire "j’y suis allé" » -, Jean-Arnaud n’a pas cédé à la tentation : « Les matchs "pétés" on y serait allé, mais pas à 140 euros. Après on a failli craquer sur France-Roumanie à 400 euros, mais on s’est dit qu’il fallait rester sérieux ».
Dernier espoir pour lui et ses collègues - qui n’ont pas été tiré au sort lors de la première vague et qui ont oublié la seconde -, un jeu concours organisé par son entreprise. « C’est par équipe, on télécharge une application pour compter nos pas pendant une semaine et l’équipe qui en aura fait le plus gagne des places pour les quarts », explique-t-il. Bon, y’a plus qu’à faire chauffer les baskets.