Elle ne connaît rien au basket mais ses dessins font rêver la NBA
BASKET•Asur a illustré les play-offs de la Ligue américaine...R.B.
Si votre vie ne tourne qu’autour de la NBA, vous mettez fin à toute interaction sociale et consacrez vos nuits d’avril à suivre les play-offs. Si vous vous en foutez, ne changez rien à votre quotidien. Ou alors, profitez-en pour impressionner les Etats-Unis avec votre talent tout en restant à la maison. Bon plan ? C’est celui choisi par la dessinatrice toulousaine Asur, auteure d’illustrations des huit rencontres des play-offs. Sans connaître grand-chose aux stats de Stephen Curry ou à la défense du Heat.
« Mon copain est fan de basket et m’avait demandé l’année dernière d’imaginer quelque chose pour ces matchs, explique-t-elle. J’ai fait ça très rapidement et ça avait rencontré un petit succès. Cette année, j’y ai consacré deux jours avant qu’on les diffuse via Reddit. » Séduits, des médias américains comme ESPN ou ABC relaient les dessins de l’artiste, surprise de l’ampleur prise par ses créations, tandis que les fans les partagent largement sur les réseaux sociaux.
En profane du sport de Michael Jordan, Asur ne s’appuie pas sur les stars de chaque équipe pour mettre en scène les affrontements. Son truc, ce sont les logos ou les noms des franchises « Ça n’est pas toujours simple, explique-t-elle. Pour les Detroit Pistons (opposé aux Cleveland Cavaliers), ça n’aurait pas donné grand-chose de dessiner un piston. Mon copain m’a alors montré un ancien logo avec un cheval et c’était beaucoup plus inspirant. »
Sa boîte mail regorge de retours de fans NBA, parfois intrigués de la représentation de leur équipe de cœur. Ainsi, on a bloqué un petit moment devant l’affiche du choc entre les Los Angeles Clippers et les Portland Trail Blazers, montrant un homme avec une hache regardant un bateau.
« Ah, je suis allé vérifier la signification du nom des franchises, s’amuse Asur. Un clipper, c’est ce genre de bateau. Les Trail Blazers étaient des hommes chargés de construire un chemin de fer et devaient parfois de fait abattre des arbres. » Si sa tête regorge déjà d’idées pour les demi-finales de Conférence où elle publiera de nouvelles affiches, elle se concentre pour l’instant sur sa bande dessinée Eolyn qu'elle chercher à financer en crowdfunding. Désolé les fans de basket, on n’y parlera pas de Stephen Curry.