A la base, l’histoire n’a rien de très intéressant. Samedi en fin d’après-midi, alors que le monde du vélo se prépare au Tour des Flandres du lendemain, Nacer Bouhanni se pointe dans une bijouterie de Nancy pour s’acheter une montre. Quelques heures plus tard, le sprinteur de la Cofidis publie un post Facebook des plus énervés.

Intrigué, un journaliste du quotidien Vosges Matin lui passe un coup de fil pour avoir plus de détails sur l’histoire. « Avant de rentrer, on m’a demandé d’enlever ma casquette, raconte le cycliste. Je l’ai fait. Une fois dans l’entrée, j’ai voulu voir s’il y avait d’autres montres à l’intérieur. Une vendeuse m’a répondu sèchement qu’elles étaient toutes en vitrine. D’accord, alors je suis ressorti. »

Après avoir flashé sur un modèle à plusieurs milliers d’euros, Bouhanni veut regagner la boutique mais se voit interdire l’accès aux lieux. « Avant de partir, je leur ai conseillé de se renseigner sur qui j’étais, poursuit-il. Maintenant, je trouve ça scandaleux ; voilà pourquoi j’ai partagé cette histoire sur mon compte Facebook. »

« Je suis le millionnaire de Nancy »

Contactée, la bijouterie Valer a une version différente. Si elle lui a demandé de retirer son couvre-chef, c’est par mesure de sécurité après un récent cambriolage. « Il n’a pas sonné mais donné des grands coups dans la porte, poursuit la direction de la boutique. C’est inhabituel. Même nos clients ont été surpris. Nous avons donc décidé de ne pas lui ouvrir. Et c’est à cet instant qu’il a hurlé depuis l’extérieur : "Vous ne savez pas qui je suis ! Je suis le millionnaire de Nancy." »

L’histoire ne s’arrête pas là. Lundi, Nacer Bouhanni rédige un nouveau statut Facebook où il publie les excuses de la bijouterie, affirme qu’il n’a jamais dit « je suis le millionnaire de Nancy » mais plutôt « vous n’acceptez que les millionnaires de Nancy » et demande à ses soutiens d’arrêter de s’en prendre à la bijouterie sur les réseaux sociaux. Affaire classée donc mais une question demeure : il l’a achetée sa montre oui ou non ?