Pays-Bas-France: Payet au top, les oublis défensifs... Ce qu'il faut retenir de la victoire des Bleus
FOOTBALL•A un peu plus de deux mois de l'Euro,Nicolas Camus
De notre envoyé spécial à Amsterdam (Pays-Bas),
Les Bleus ont retrouvé la victoire. Quatre mois après avoir perdu en Angleterre dans un contexte pesant,l’équipe de France est allée s’imposer aux Pays-Bas (2-3), vendredi. Auteurs d’une première période très solide, les joueurs de Deschamps se sont simplifiés la vie en marquant deux buts dans le premier quart d’heure (Griezmann 6e, Giroud 13e). La seconde a été plus compliquée, avec une équipe largement remaniée. A un peu plus de deux mois de l’Euro, DD poursuit ses tests. Voici ce que l’on peut en retenir.
Payet il a flambé
Didier Deschamps lui a donné sa chance dès le coup d’envoi, il a su la saisir. Dimitri Payet, préféré à Martial sur la gauche de l’attaque des Bleus, semble avoir retenu les leçons de ses précédents matchs, où il « n’avait pas montré assez de choses », pour reprendre les mots du sélectionneur.
La première frappe dangereuse du match, c’est lui (5e), celui qui obtient le coup franc transformé par Griezmann, c’est lui aussi (6e). Surtout, ses transversales et ses petites déviations à une touche ont toujours été justes - à part une passe en retrait un peu limite qui a fait paniquer Mandanda (41e). Il a joué simple, il a joué pour les autres, il aurait même pu marquer sur une belle frappe enroulée qui a heurté le poteau (60e)… Bref, il a joué comme en club et a marqué de gros points pour l’Euro. On en connaît un qui peut se faire du souci.
aGiroud s’éclate en Bleu
La bouffée d’oxygène. A Arsenal, Olivier Giroud est en dépression. Deux petits buts en 2015 (en Cup…), des matchs débutés sur le banc, des supporters pas tendres, l’attaquant est dans le dur. En revanche, en Bleu, tout va bien. Buteur à la 13e minute, il a inscrit son 4e but lors de ses quatre dernières sorties internationales. Solide. Alors que Deschamps cherche « un plan B, voire C » pour pouvoir faire sans Benzema - ce qui sera bien utile même s’il est à l’Euro -, c’est important.
Aie, le secteur défensif
Pendant 45 minutes, ils n’ont rien eu à faire. Et puis à la surprise générale, les Pays-Bas se sont mis à jouer au retour des vestiaires. Et là, les défenseurs français n’ont pas étouffé leurs coéquipiers par leur sérénité. Certes, De Jong a marqué du bras (47e), mais le fait que Koscielny l’ait complètement lâché au marquage n’a rien à voir. Décidemment, c’est toujours quand on croit qu’il est installé que le Gunner arrive à nous faire douter.
Raphaël Varane aussi a été un peu en difficulté sur certaines prises de balle. Et on l’a connu plus inspiré que sur cette relance dans l’axe vraiment moche (71e). Deschamps aura des choses à redire sur les coups de pied arrêtés en général et le second but néerlandais en particulier. Laissé un joueur seul à l’entrée de la surface sur un corner joué à deux comme ça, non, il n’a pas le droit (Affelay, 86e). D’ailleurs, Matuidi a dû se sentir coupable puisqu’il s’est vengé juste derrière pour offrir la victoire aux Bleus juste derrière.
Les grands débuts de N’Golo Kanté
Le joueur de Leceister a fait ses grands débuts en Bleu en remplaçant Lassana Diarra à la mi-temps. Il s’est montré propre à la récupération et utile dans la relance. Tout bien comme son aîné, quoi. Et c’est tout ce qu’on lui demandait. Difficile de savoir, encore, s’il peut vraiment amener plus que Schneiderlin. Mais ce match ne pourra pas lui porter préjudice, c’est certain.
L’image de Cruyff, partout
Les Néerlandais auraient certainement préféré que Giroud ne marque pas juste avant, mais cela n’a rien changé. A la 14e minute, le temps s’est arrêté, le public de l’Amsterdam Arena s’est levé et tout le monde a applaudi la mémoire de Johan Cruyff.
Un moment qui restera. Avant le match, à la mi-temps et au coup de sifflet final, les écrans géants du stade ont également diffusé des images du génie néerlandais. Avec « The Greatest » de Cat Power en fond sonore, franchement, c’était à vous tirer les larmes.